Archives pour janvier 2021

SuccessStory#9 – Julie

"Il ne faut pas baisser les bras, peu importe ce qui arrive"

Crédit photo @JulieG

Quel a été votre parcours depuis l’obtention de votre bac en 2017 ?

Après l’obtention de mon Bac Scientifique, j’ai fait une première année de fac de psychologie. Après cette année, je me suis rendue compte que la psychologie n’était pas ce que je recherchais a apprendre. Je me suis alors tournée vers les animaux comme c’est ce qui m’attire depuis toute petite. J’ai recherché des métiers en lien avec eux et, grâce à la Mission Locale, j’ai trouvé le métier de soigneur animalier. J’ai réalisé un stage au Parc de Sainte-Croix afin d’être sûre que ce soit le métier qui me correspond.

Je me suis inscrite par la suite dans les 4 plus grandes écoles de France afin de maximiser mes chances d’y être acceptée. Malheureusement, je n’ai pas été acceptée malgré mes entretiens, et ce par manque d’expérience. L’année suivante, j’ai alors effectué des stages dans d’autres structures pour acquérir l’expérience qui m’était demandée (vétérinaire, toilettage canin, élevage d’autruches…)
J’ai travaillé en parc d’attraction, ce qui m’a apporté de l’assurance à l’oral et de l’expérience en relationnel client.

J’ai tenté ma chance une seconde fois pour les 4 mêmes écoles de soigneur animalier et j’ai été acceptée à l’école de Sury le Comtal sur entretien ! 

Quelles démarches avez-vous engagées ? Avez-vous rencontré des difficultés ?

J’ai du réaliser 4 dossiers pour les écoles qui m’ont démandé beaucoup de temps et de papiers (entre lettre de motivation, CV, lettre de recommandation…). Je me suis beaucoup investie dans la création des dossiers d’inscription. Il a fallu en faire 2 différents pour les 2 années où j’ai tenté d’y entrer.

Le confinement ne m’a pas vraiment aidé, puisque je me suis déplacée pour les portes ouvertes de l’école de Sury le Comtal le 14 mars 2020. Le confinement étant annoncé pour le 16 Mars, l’école a décidé d’annuler au dernier moment ses portes ouvertes.

A cause de la pandémie, j’ai du passer l’oral d’entrée par visioconférence depuis chez moi plus d’un mois après.
Les écoles sont difficiles d’accès et le métier de soigneur animalier est très demandé par les jeunes qui aiment les animaux… Je me sens extrêmement chanceuse d’avoir été acceptée dans cette école !

Comment la Mission Locale vous a-t-elle accompagnée ?

La Mission Locale Alsace du Nord m’a beaucoup aidé. Tout d’abord, dans la recherche du métier qui me correspondait le plus, puis dans la recherche de stages dans les différentes structures. Ma conseillère, Madame Dehlinger, m’a énormément aidé en rédigeant des courriers et en réalisant notamment une demande de financement auprès de la Région Grand Est pour mon école. J’ai été accompagnée du début à la fin de ma démarche : elle a su trouver les mots et les outils nécessaires pour que je puisse me lancer dans mon nouveau projet professionnel qui est devenue une véritable passion ! Entre temps, j’ai également été accompagnée dans ma recherche temporaire d’emploi (en attendant les périodes d’inscription pour les écoles) 

Comment vivez-vous la situation sanitaire actuelle ?

J’ai commencé mon école le 1er Septembre 2020. Nous sommes 20 élèves dans une petite salle, mais nous essayons de faire de notre mieux pour ne pas nous contaminer en gardant nos distances malgré tout. Le second confinement est tombé pendant une période de stage. J’étais en stage au zoo de Fréjus : mon école et le parc m’ont permis de continuer et finaliser mon stage. Le parc étant fermé au public nous avons tous pu en tant que soigneur prendre beaucoup plus de temps pour les animaux et « grâce » au confinement j’ai pu profiter encore plus de mon métier.

Quel message pouvez-vous transmettre aux jeunes ?

“Une fois que vous trouvez la voix que vous voulez suivre, ne lâchez rien. Il ne faut pas baisser les bras, peu importe ce qui arrive. Il y aura toujours des gens autour de nous pour nous soutenir (pour moi ça a été la Mission Locale Alsace du Nord) et nous aider à mener a bien le projet”

Crédit photo @JulieG

Atelier Masques à la Mission Locale

Depuis la fin d’année dernière, des conseillères ont souhaité proposer aux jeunes des ateliers couture afin de confectionner leur propre masque. Laurette nous explique la démarche de ces ateliers qui perdureront encore en 2021.

Pourquoi proposer un atelier pour confectionner des masques ? Et à qui est-il adressé ?
La tendance pour préserver l’environnement est le développement durable. Les sacs jetables ne sont plus distribués, les pailles des fast food ont été supprimées… et avec la pandémie, on commercialise des masques jetables ! Les masques en tissus sont écologiques, ont un moindre coût car ils peuvent être lavés et réutilisés. Lors du confinement, nous avons assisté à une rupture de masques. Pouvoir en confectionner a été d’une grande utilité ! J’ai soumis ce projet d’organisation d’ateliers à deux collègues qui ont également cousu des masques durant le confinement, Julie et Caroline. 

L’objectif de cette action est de transmettre un  savoir faire, bousculer la représentation des genres au niveau des métiers, de recycler des matières et de fabriquer à moindre cout et de sensibiliser à l’éco citoyenneté. 

Comment se déroule cet atelier ?
Nous avons démarrer la confection des masques dans les groupes de Garantie Jeunes. Une dizaine de jeunes fabriquent leur masque en cousant à la main durant une demie journée. L’atelier sera proposé aux jeunes de le Mission Locale d’après un calendrier qui sera diffusé.

Quel est le retour des jeunes ?
Certains adhèrent, découvrent un savoir faire et voient l’intérêt de cet atelier. D’autres, moins manuels, hermétiques à la couture, ne voient pas l’intérêt. Heureusement, ces derniers ne sont pas nombreux !

Envisagez-vous une suite à ces ateliers ? 
La création d’une Mini Entreprise est prévue prochainement. Le projet n’est pas encore totalement défini mais il se fera autour de la couture et certainement des animaux. Si vous souhaitez avoir des informations, si vous avez un intérêt pour la couture, ou souhaitez avoir une première expérience de création d’entreprise, n’hésitez pas à contacter la Mission Locale. 

Nos jeunes ont relevé le défi de l’association “Les Bouchons de l’Espoir 67”

Mission accomplie pour nos jeunes Coaching Go !

 Le 14 Octobre dernier, dans le cadre de la Semaine Nationale des Missions Locales, nous lancions le défi à une dizaine de jeunes (Julie Z, Nejla, Julie F, Suheda, Meghan, Thomas, Brandon, Alexandre et Ludovic) de récolter près de 200kg de bouchons (en plastique, en liège et liège synthétique) pour l’association Les Bouchons de l’Espoir 67.

 Cette action avait 3 objectifs : sensibiliser les jeunes à l’éco-citoyenneté, appréhender les entreprises autrement dans le but de créer le premier contact entre les jeunes et les entreprises et récolter un maximum de bouchons pour financer du matériel médical pour les personnes en situation de handicap.

 Au regard de la situation sanitaire que nous traversons, le démarchage des entreprises a été ralenti. Pour autant les entreprises USOCOM, Eurofull’Fill, Vins de Propriétés et Châteaux de France, Café Associatif Safe Heaven, Crèche les Marmottes en herbe, Restaurant Chez Max, les périscolaires de Wissembourg et Rountzenheim-Auenheim, Ville de Bischwiller et bien d’autres… Ont joué le jeu !

PARI RELEVÉ !

Mardi 15 Décembre à 14h30 à la Mission Locale de Bischwiller, 48 Rue Georges Clémenceau, c’est avec fierté qu’ils ont remis 257 kgs de bouchons à l’association « les Bouchons de l’Espoir 67 ».

257 kgs qui, une fois recyclés et convertis, permettront à l’association de participer au financement de matériel pour les personnes en situation de Handicap, mais également de participer au financement de l’éducation de chiens d’assistance.

Portrait #6 #Onveutduvrai

" Lorsque mes vies parallèles se rejoignent... Elles me mènent à la Mission Locale d'Alsace du Nord "

Parce qu’une vie professionnelle n’est jamais un long fleuve tranquille, parce que nous évoluons et nous saisissons les opportunités. Et parce que, surtout, il ne faut jamais perdre de vue son objectif, nous vous proposons de découvrir à travers plusieurs articles #Onveutduvrai, le parcours de quelques salariés de la Mission Locale. 

Tout au long de votre lecture, vous retrouverez l’authenticité des témoignages de notre équipe. Vous prouver qu’il est possible de réaliser ses rêves avec de la volonté et de la persévérance quoi qu’il arrive fait partie de nos missions d’accompagnement. 

Aujourd’hui c’est Laurence Bricka, Directrice Adjointe de la Mission Locale d’Alsace du Nord qui nous raconte comment depuis un baccalauréat français maths, elle se retrouve à gérer les 5 antennes du territoire Nord Alsace… 

Y a-t-il un parcours, une formation, un diplôme, une voie pour occuper le poste de directrice adjointe d’une Mission, Locale ? Je ne le crois pas. Il doit y avoir autant de profils et de vies différentes sur chacun de ces postes.

Mon parcours ? ma vie ? ou plutôt, mes vies ! Eh oui, il y en a plusieurs! Je vais essayer de vous en faire une synthèse…

Même si les années ont passé, je pense que les difficultés d’orientation n’ont pas changées pour les jeunes d’hier et d’aujourd’hui… J’ai passé un Bac A1 (français math) … et après ? Je n’avais aucune idée de l’après… J’avais une vague idée de travailler dans le social : Éducateur ? Éducateur technique ? Assistante sociale ? Je n’en savais rien… Alors ? Je me suis inscrite en FAC de lettres pour faire comme mes amis…

Cette première année de fac a été riche en rencontres, en découvertes mais pas forcément en travail. Le premier trimestre passé je me suis donc questionnée : Soit je me mettais réellement au travail, soit je poursuivais ma vie de jeune étudiante en l’assumant moi-même... Et si j’appelais l’ESTES ( l’Ecole Supérieure de Travail Educatif et Social) pour avancer dans mon idée de travail social, ou plutôt sur la formation d’assistant de service social… Du temps était passé, des rencontres aussi, et mon projet de travail social s’était précisé sans que je m’en rende compte.

3 années d’études plus tard, Diplôme d’Etat d’assistant de service social en poche me voici intégrée à l’équipe RMI de la Ville de Strasbourg. Une équipe dynamique qui m’a très vite fait comprendre qu’un diplôme c’est des connaissances, des compétences et qu’il est possible de les renforcer et de les faire évoluer comme on le souhaite, mais d’en développer d’autres. Alors, je développe…

Je développe des projets avec Pôle Emploi (ANPE à l’époque) avec des organismes de formation, CUS habitat, mais aussi des projets collectifs et ambitieux avec l’édition du premier guide pour les bénéficiaires du RMI (Retrouver Mon Indépendance).

2 ans plus tard, je change de braquet : je me positionne sur un poste de délégué à la tutelle aux majeurs protégés.  Je découvre le monde de la psychiatrie, des conflits familiaux, mais aussi le travail avec la justice : forte de ces nouvelles découvertes je bascule ensuite sur une activité de coordination des dispositifs sociaux pour les bénéficiaires du RMI de la Ville de Strasbourg.

Le temps passe… Mais le temps lui n’attend pas ! Il était l’heure à présent de franchir un nouveau cap, aller à la découverte de nouveaux horizons, découvrir autre chose, un ailleurs pour assouvir ma soif de curiosité personnelle et me fixer de nouveaux challenges…Me voilà partie pour la Corse du Sud, ou rattachée au préfet et au Ministère de l’intérieur j’accompagne la restructuration des services . Je découvre une nouvelle vie : tout est à construire, je ne connais ni les lieux, ni personne sur place. Me voilà seule sur une île que je découvre de jour en jour.

Quinze jours après mon arrivée sur l’ile de Beauté, l’appartement juste en dessous du mien est la cible d’un attentat : pas de blessé, je rassure tout le monde, je découvre également cette manière de vivre.

Mon nouveau travail me plait beaucoup et l’environnement dans lequel je vis à présent aussi ! La vie insulaire n’a rien à voir avec la vie que nous connaissons : en cas de grève des bateaux : pas d’approvisionnement et les rayons des supermarchés se vident très vite ! En cas de grève des ports et aéroports plus moyen de quitter l’ile. Ces situations obligent à la solidarité : tout le monde se rend service en permanence.

C’est également en Corse que j’ai appris à faire du fromage de chèvre : tous les matins avant d’aller travailler avec le fermier de mon village nous faisions les mêmes gestes : traire les chèvres, faire cailler le lait, le mettre dans les cagettes pour le faire égoutter, saler et frotter les fromages. Chaque jour, tous les jours de l’année.

C’est aussi sur cette île magique que j’ai réalisé un rêve : faire un jour un triathlon. A 30 ans, j’ai commencé à nager, pédaler et courir en enchainant les 3 disciplines. De ce rêve est né un club (qui existe toujours avec 160 licenciés). Ce club et les amis avec lesquels nous l’avons bâti, m’ont amené à décrocher plusieurs titres internationaux de Championne d’Europe par équipe en Equipe de France et celui de de Championne d’Europe de longue distance où j’ai enchaîné 4 km de natation, 120kms de vélo et 30 kms de course à pieds.

@LaurenceBricka

Ne rien lâcher, jamais, toujours continuer toujours… C’est de là que me vient cette devise ! Combien de fois au cours de mes entrainements, de mes courses je me suis laissée tenter par l’abandon ? Mais abandonner c’est bien trop facile, quand je m’engage, je m’engage jusqu’au bout !

Cette fois-ci ce sont 10 années qui viennent de s’écouler… Le moment de faire un nouveau bilan et de prendre la décision de revenir en Alsace. C’est au Conseil Départemental que je pose à présent ma valise. On me confie la mission de mettre en œuvre le dispositif de RSA (Revenu de Solidarité Active) : c’est une mission très importante pour le Département, pour les personnes en situation de précarité mais aussi pour tous les partenaires. Les enjeux sont conséquents pour tout le monde. Grace à un travail d’équipe, de coordination et de collaboration les échéances sont tenues, le contrat est rempli et le pari gagné !!

A présent, je me sens plus forte, j’ai gagné en assurance. Là ou il y a quelques années j’aurais eu des craintes ou j’aurais manqué de confiance en moi, aujourd’hui, je fonce. Les efforts ne me font pas peur. Toutes ces expériences professionnelles, personnelles, sportives, toutes ces rencontres m’ont permis de me dépasser mais surtout de mieux comprendre qui je suis, et ce dont je suis capable. Toutes mes vies parallèles se sont rejointes… Alors je refais une pirouette et rejoins l’équipe de la Mission Locale d’Alsace du Nord où j’occupe le poste de Directrice Adjointe depuis 4 ans.

@LaurenceBricka

La Mission Locale propose à chacun d’entre vous un conseiller référent qui vous conseille et vous accompagne dans vos démarches de recherche d’emploi

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