"Il faut croire en ses ambitions et surtout se donner les moyens pour y arriver!"
Parce qu’une vie professionnelle n’est jamais un long fleuve tranquille, parce que nous évoluons et nous saisissons les opportunités. Et parce que, surtout, il ne faut jamais perdre de vue son objectif, nous vous proposons de découvrir à travers plusieurs articles #Onveutduvrai, le parcours de quelques salariés de la Mission Locale.
Tout au long de votre lecture, vous retrouverez l’authenticité des témoignages de notre équipe. Vous prouver qu’il est possible de réaliser ses rêves avec de la volonté et de la persévérance quoi qu’il arrive fait partie de nos missions d’accompagnement.
Aujourd’hui c’est Mickaël LIENHART, Directeur Adjoint Administratif et Financier de la Mission Locale d’Alsace du Nord qui nous raconte son parcours depuis l’obtention de son bac professionnel…
Quel a été votre parcours de formation?
Je me présente, Mickaël LIENHART, marié & père de 2 enfants âgés de 11 et 8 ans.
Tout a commencé à la fin du collège en 2002. A ce moment précis, comme tous les jeunes, la grande question était : mais qu’est-ce que je vais faire comme métier plus tard ?
Mes parents souhaitaient que je m’oriente vers une filière manuelle… mais ça ne m’attirait pas. Après plusieurs interrogations, de nombreuses visites au CIO où je passais différents tests, les résultats obtenus m’orientaient plutôt vers un métier administratif avec l’utilisation d’un PC. Je me suis dis « ouf, enfin une première piste » et j’ai tout simplement décidé de suivre le même cursus que ma sœur, qui avait fait des études en comptabilité.
Je suis allé en lycée professionnel, et puis, comme beaucoup de jeunes, rester dans le milieu scolaire après obtention de mon diplôme ne m’intéressait plus, j’avais envie d’être autonome et de rentrer dans la vie active.
Quel a été votre premier emploi?
J’ai donc répondu à une offre d’emploi en janvier 2007, et j’ai été embauché comme aide-comptable dans le siège d’une grande Association du médico-social (Association Adèle de Glaubitz), puis j’ai rapidement évolué vers d’autres missions et responsabilités ; avec au passage des fonctions de tutorat de jeunes en BTS & DCG, et ce, durant plus de 11 années.
Mon ancienne Directrice Administrative et Financière ne faisait que de m’encourager dans mon évolution, notamment à reprendre mes études ; et aujourd’hui c’est en partie grâce à elle que j’en suis arrivé là.
Qu’avez-vous entrepris comme formation?
Après mûres réflexions, j’ai décidé de passer le cap, en m’inscrivant à une formation par correspondance pour une mise à niveau, puis j’ai entamé les démarches pour faire une VAE, qui comprenait la rédaction d’un mémoire mais aussi la remise à niveau des langues. Et oui, pour l’obtention de la VAE, il me fallait un niveau d’anglais professionnel, sachant qu’à mon niveau, je savais à peine dire bonjour en anglais !
J’ai donc pris des cours du soir, de manière intensive, tout en alliant vie privée et vie professionnelle : à l’époque, j’étais papa de mon 1er enfant qui était encore très petit. Ce fut une longue période de travail intensif, avec beaucoup de soirées et week-end à me replonger dans le côté scolaire, qui nécessitait beaucoup d’apprentissage d’une part et de rédactionnel de l’autre.
Puis le jour J est arrivé, celui où j’ai dû présenter mon mémoire devant un jury. Je me souviens encore à quel point j’étais stressé et angoissé, mais de l’autre côté, je ressentais également une sorte de fierté par rapport au travail accompli et à mon parcours.
J’avais 5 professionnels devant moi et il fallait que je reprenne confiance en moi et que j’aille au bout de tout ce que j’ai parcouru. J’ai présenté tout mon travail avec conviction, et j’ai même pu échanger en anglais. Mes cours intensifs dans cette langue ont porté leur fruit, et aujourd’hui avec du recul, c’est ce jour-là qui fut le déclenchement d’un nouveau départ.
Quelques semaines plus tard, je reçois à mon domicile la notification et mon nouveau diplôme. Le fruit de mon travail a été récompensé, et grâce à ça, plusieurs opportunités professionnelles se sont offertes à moi. D’abord par le biais d’un cabinet comptable qui m’a recruté sur un poste de Responsable Administratif et Financier, pour une entreprise du secteur de la presse hebdomadaire. Mais après
1 an ½ sur ce poste, j’avais fait le tour et je commençais à m’ennuyer. Mais c’est aussi du fait que la synergie du secteur médico-social me manquait.
Quelle décision avez-vous prise alors?
J’ai donc décidé de retourner dans le secteur médico-social et souhaitais évoluer dans ce domaine. J’ai postulé à une offre d’Adjoint de Direction, avec en charge toute une équipe administrative, financière et DRH dans une maison de retraite, multisites et j’y étais embauché. La spécificité de ce poste : c’est qu’il s’agissait d’un établissement public ; gros challenge pour moi, puisque la comptabilité publique est différente de la comptabilité privée ; tout comme les RH. Au début, cette prise de poste a été très intense, mais aussi très riche en rencontre humaine.
Que s’est-il passé au moment de la crise sanitaire?
Arrive ensuite la crise sanitaire du COVID en mars 2020, sachant que quelques mois avant, mon directeur m’avait annoncé son départ vers une autre structure du secteur hospitalier. Il fit l’intérim au début, mais a très rapidement été submergé par la charge de travail, conciliant anciennes et nouvelles missions.
En parallèle, la pandémie avait pris une telle ampleur et l’arrivée du nouveau directeur avait été repoussée.
Mais je n’ai rien lâché. En appui avec la cadre de santé et le médecin coordinateur, je coordonnais la mise en place de nouveaux protocoles ainsi que les équipes. Mais au vu du contexte sanitaire, nous étions tous dépassés par la situation, et nous perdions beaucoup en termes de valeurs humaines. Après quelques mois de travail avec le nouveau directeur, et un questionnement quotidien sur mon avenir en lien avec mes valeurs, j’ai décidé de changer de cap, vers un secteur où la personne est au cœur des préoccupations.
1 an plus tard, soit début novembre 2021, me voilà à la Mission Locale d’Alsace du Nord en tant que Directeur Adjoint.
Quel conseil retenir de tout votre parcours ?
Ce qui est important de retenir dans mon parcours, c’est que rien n’est facile, et surtout rien n’est acquis. C’est une adaptation permanente, un questionnement quotidien, mais il faut croire en ses ambitions et surtout se donner les moyens pour y arriver.