DuoDay 2023, pour célébrer la diversité professionnelle!
Le DuoDay, c’est une journée pendant laquelle une association, une collectivité ou une entreprise accueille une personne en situation de handicap avec un professionnel qui sera son “duo” pour la journée. L’objectif : découvrir un métier et dépasser les préjugés !
Le 23 novembre, la Mission Locale a ouvert ses portes pour accueillir Ginny lors du DuoDay, créant ainsi une journée d’échange et de partage d’expérience professionnelle.
Découvrez son récit captivant !
• Pourquoi avoir choisi de participer au Duoday ?
C’est la première année que je participe au Duoday. Pour commencer, je tiens à dire que je suis contente que ce type de dispositif existe. En effet, il est temps de dépasser les préjugés sur le handicap et de changer de regard. Participer au Duoday a été pour moi une occasion de découvrir un professionnel, de m’immerger dans le métier du Conseiller en insertion socio-professionnelle à la Mission Locale. C’est un pas de plus pour confirmer mon appétence à ce métier et peut-être, pour rencontrer de chouettes personnes et qui peut me permettre de belles opportunités.
• Pourquoi avoir choisi d’effectuer le Duoday à la Mission locale ?
J’ai pour projet de devenir Conseillère en insertion socio-professionnelle. Au cours de mon parcours personnel et professionnel, j’ai eu l’occasion de côtoyer un public divers : personnes-âgées, aidants familiaux, personnes en précarité financière, présentant une pathologie addictive, en situation de handicap, dépendantes, enfants en difficultés scolaires. Cependant, je n’avais aucune expérience auprès des jeunes, les 16-25 ans. Chaque public ayant ses spécificités, c’était une occasion pour moi
de poser un regard neuf sur celui-ci.
De plus, les Missions Locales constituent des débouchés majeurs en tant que conseiller en insertion, il me semblait naturel d’en apprendre davantage sur ces structures d’accompagnement.
• Comment s’est déroulé ton accueil et ta journée à la Mission locale ?
J’ai rencontré une conseillère quelques jours avant le Duoday, ce qui nous a permis de faire connaissance et d’échanger sur la journée à venir. Je trouve que c’est une bonne chose.
Ensuite, la journée du Duoday s’est très bien passée. La conseillère m’a accueillie à 8h30 autour d’une tasse de café et m’a fait visiter les locaux. Elle en a profité pour me présenter à ses collègues, qui ont chacun pris le temps de me sourire, de me dire bonjour et de me souhaiter une belle journée. L’atmosphère est sereine. Je me suis sentie bien accueillie et bien intégrée.
• Est-ce que cette journée a répondu à tes attentes ?
Lors de ma première rencontre avec la conseillère, j’avais précisé que je n’avais pas d’attentes figées quant à cette journée. Cette dernière représentait pour moi une expérience et un enrichissement, quel qu’en soit le déroulé.
Je peux dire que cette journée a complètement répondu à mes attentes dans le sens où j’ai pu assister à des missions diverses (réunion, entretien individuel, temps administratif et échanges). Ceci m’a permis d’en apprendre davantage sur la Mission Locale et son champ d’action. J’ai pu également
constater la polyvalence du conseiller. J’en suis très satisfaite !
• Que retiens tu de cette expérience ?
Je suis venue avec quelques appréhensions au sujet de l’accompagnement de ce public jeune.
Echanger avec la conseillère m’a permis de reconsidérer les choses et de m’ouvrir. C’est une excellente avancée.
De plus, j’ai apprécié découvrir la Mission Locale « dans ses coulisses ». J’ai ressenti de la bienveillance au sein de l’équipe et des professionnels investis dans leur métier et œuvrant en coopération pour l’insertion des jeunes. Cela fait plaisir à voir !
• Quelles sont les suites que tu envisages de faire ?
J’aimerais réaliser une immersion plus longue au sein de la Mission Locale, d’une semaine au minimum, afin d’appréhender davantage toutes les facettes de la structure. Un jour, ça reste très court. J’aimerais ensuite valider officiellement mon projet de reconversion et débuter rapidement la
formation de CISP.
• Penses-tu que le handicap soit un frein à l’emploi ?
Je ne parlerais pas de frein, restons positifs, mais d’un obstacle supplémentaire, c’est certain. Beaucoup d’aides existent aujourd’hui en faveur de l’inclusion des personnes en situation de handicap mais en pratique cela reste plus compliqué. Toutes les entreprises ne sont pas encore handi-accueillantes, un travail à l’échelle national reste à faire. Beaucoup de personnes ont encore des préjugés sur le handicap et en ont une vision très restreinte. Pour une majorité, handicap dit forcément compensations lourdes et onéreuses à mettre en place. Or, ce n’est absolument pas le cas ! Se trouver en situation de handicap impose, à un moment ou à un autre, de prendre du temps pour se recentrer sur soi, pour réfléchir à qui on est et ce qu’on veut dans notre vie. Cela nous apprend à nous connaître, à savoir prendre notre vie en main et surtout, à s’adapter. Et en ça, c’est une formidable richesse !
J’en profite d’ailleurs pour préciser que tout à chacun devrait prendre ce temps, pour réfléchir à ce
qu’il est et à ce à quoi il aspire. Je regrette qu’on ne nous enseigne pas davantage cette philosophie
tout au long de notre vie.
• Si tu as un message à faire passer, ce serait lequel ?
En un seul mot : la résilience.
En psychologie, la résilience désigne la capacité d’un individu à supporter psychiquement les épreuves de la vie : capacité qui lui permet de rebondir, de prendre un nouveau départ après un traumatisme.
Nous éprouvons tous des difficultés à un moment ou à un autre de notre existence, de quelques natures qu’elles soient, et ceci est inévitable. Mais nous pouvons faire de nos cicatrices de belles choses.
Nous avons le droit de nous accorder des moments de doutes, de désespoir et de larmes, mais tant
que nous sommes en vie, nous sommes chanceux et nous pouvons rebondir.
Chaque jour est la possibilité de débuter un nouveau chapitre, plus ensoleillé que celui de la veille.