« Il n’y a qu’une façon d’échouer, c’est d’abandonner avant d’avoir réussi » Georges Clémenceau
Lors de mes études, j’ai failli baisser les bras, échouer et abandonner. Mais quand tout semblait perdu, il y avait toujours un petit espoir qui m’a permis de continuer à avancer. Cette ressource interne ou externe, il ne tenait qu’à moi de la trouver.
En terminale, un stress post traumatique suite à un incendie dont j’ai été témoin (avec des personnes décédées) a failli avoir pour conséquence l’échec au bac. Je n’arrivais plus à dormir. Je n’ai pas eu la mention rêvée, mais j’ai eu le bac (de justesse) !
Puis j’ai entrepris des études universitaires en psychologie. Je suis partie faire ma première année dans une autre région. Partir, était le seul moyen pour retrouver le sommeil. Un an après je suis revenue dans ma région car ma mère avait déménagé. Finies les angoisses et insomnies! Malheureusement, des grandes grèves, notamment de la SCNF, ne m’ont pas permis de valider ma 1ère année d’études universitaires. J’ai dû redoubler.
En 3è année, j’ai perdu une part de la bourse étudiante. Je ne pouvais plus continuer mes études. Je me suis inscrite à l’ANPE (Pôle Emploi) pour chercher un poste en « Emploi Jeunes ». Mais une personne de mon entourage m’a soutenue financièrement et finalement j’ai pu continuer les études.
En année de Maîtrise (Master 1), les attentes de la soutenance du Mémoire étaient telles que quasi tous les étudiants prenaient 2 ans pour obtenir la Maîtrise. C’était l’année de tous les espoirs perdus, à savoir : en février, apprendre que le mémoire est à modifier complètement (retour à la case départ), subir une panne d’ordinateur à 1 semaine de la soutenance et devoir retaper tout le mémoire! Résultat : j’ai obtenu la Maîtrise en 1 an, et j’ai été la seule à avoir présenté la soutenance en juin. Quand on me défie, je prouve que je peux y arriver !
Malgré tous ces efforts et travail acharnés, je me suis retrouvée sur liste d’attente pour passer en DESS (Master 2). Mais heureusement, j’ai été prise suite à un désistement.
Titulaire du diplôme de psychologue, je me suis retrouvée sur le marché de l’emploi, sans expérience (hormis les stages) et sans véhicule. Cela ne m’a pas permis de trouver rapidement un emploi dans ce domaine. J’ai décidé alors de postuler à un poste de plongeuse en restauration dans le village où je résidais pour pouvoir mettre de l’argent de côté et pouvoir acheter une voiture. Cela a été une expérience professionnelle très éprouvante car j’ai été victime de harcèlement de la part de mon employeur. J’ai eu un accident du travail, et après l’arrêt de travail qui a suivi, je n’ai plus retrouvé la force d’y retourner. J’avais une « estime de soi » au plus bas (« t’as bac + 5 et t’es même pas capable de faire la vaisselle »), et j’ai démissionné.
Cette démission a été, à ma grande surprise, un grand soulagement et cela m’a remotivée pour rechercher un emploi en psychologie. Grâce à mes économies, j’ai pu m’acheter un véhicule. Je me suis réinscrite à l’ANPE (Pôle Emploi) et j’ai été suivie par une conseillère qui a su me rebooster !!!
Le 11 septembre 2001 (attentats aux Etats Unis), j’étais devant mon écran, effarée de ce que je voyais, quand mon téléphone a sonné…Un employeur souhaitait me voir tout de suite pour un entretien d’embauche. Et ce jour là, j’ai décroché mon premier contrat de conseillère en bilan de compétences. C’était un contrat vacataire, mais cela m’a permis de mettre le pied à l’étrier dans le secteur de l’insertion socio professionnelle. J’ai occupé ce poste pendant 1 an jusqu’à ce que je décroche un CDI dans une Mission Locale.
Pour terminer, je souhaite adresser ce message : même quand tout semble perdu d’avance, continuez, poursuivez vos efforts. Dans tous les cas, ce travail ne sera pas « perdu ». Au pire, il vous servira plus tard. Au mieux, si vos efforts n’ont pas été vains, vous n’aurez pas le regret d’avoir abandonné. On ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve. Ma vie privée me l’a montré aussi, mais ça, c’est une autre histoire!…
« Ne t’inquiète pas de l’échec. Inquiète-toi de ce que tu manques si tu n’essayes même pas » Jack Canfield.