"Il ne faut pas baisser les bras, peu importe ce qui arrive"
Quel a été votre parcours depuis l’obtention de votre bac en 2017 ?
Après l’obtention de mon Bac Scientifique, j’ai fait une première année de fac de psychologie. Après cette année, je me suis rendue compte que la psychologie n’était pas ce que je recherchais a apprendre. Je me suis alors tournée vers les animaux comme c’est ce qui m’attire depuis toute petite. J’ai recherché des métiers en lien avec eux et, grâce à la Mission Locale, j’ai trouvé le métier de soigneur animalier. J’ai réalisé un stage au Parc de Sainte-Croix afin d’être sûre que ce soit le métier qui me correspond.
Je me suis inscrite par la suite dans les 4 plus grandes écoles de France afin de maximiser mes chances d’y être acceptée. Malheureusement, je n’ai pas été acceptée malgré mes entretiens, et ce par manque d’expérience. L’année suivante, j’ai alors effectué des stages dans d’autres structures pour acquérir l’expérience qui m’était demandée (vétérinaire, toilettage canin, élevage d’autruches…)
J’ai travaillé en parc d’attraction, ce qui m’a apporté de l’assurance à l’oral et de l’expérience en relationnel client.
J’ai tenté ma chance une seconde fois pour les 4 mêmes écoles de soigneur animalier et j’ai été acceptée à l’école de Sury le Comtal sur entretien !
Quelles démarches avez-vous engagées ? Avez-vous rencontré des difficultés ?
J’ai du réaliser 4 dossiers pour les écoles qui m’ont démandé beaucoup de temps et de papiers (entre lettre de motivation, CV, lettre de recommandation…). Je me suis beaucoup investie dans la création des dossiers d’inscription. Il a fallu en faire 2 différents pour les 2 années où j’ai tenté d’y entrer.
Le confinement ne m’a pas vraiment aidé, puisque je me suis déplacée pour les portes ouvertes de l’école de Sury le Comtal le 14 mars 2020. Le confinement étant annoncé pour le 16 Mars, l’école a décidé d’annuler au dernier moment ses portes ouvertes.
A cause de la pandémie, j’ai du passer l’oral d’entrée par visioconférence depuis chez moi plus d’un mois après.
Les écoles sont difficiles d’accès et le métier de soigneur animalier est très demandé par les jeunes qui aiment les animaux… Je me sens extrêmement chanceuse d’avoir été acceptée dans cette école !
Comment la Mission Locale vous a-t-elle accompagnée ?
La Mission Locale Alsace du Nord m’a beaucoup aidé. Tout d’abord, dans la recherche du métier qui me correspondait le plus, puis dans la recherche de stages dans les différentes structures. Ma conseillère, Madame Dehlinger, m’a énormément aidé en rédigeant des courriers et en réalisant notamment une demande de financement auprès de la Région Grand Est pour mon école. J’ai été accompagnée du début à la fin de ma démarche : elle a su trouver les mots et les outils nécessaires pour que je puisse me lancer dans mon nouveau projet professionnel qui est devenue une véritable passion ! Entre temps, j’ai également été accompagnée dans ma recherche temporaire d’emploi (en attendant les périodes d’inscription pour les écoles)
Comment vivez-vous la situation sanitaire actuelle ?
J’ai commencé mon école le 1er Septembre 2020. Nous sommes 20 élèves dans une petite salle, mais nous essayons de faire de notre mieux pour ne pas nous contaminer en gardant nos distances malgré tout. Le second confinement est tombé pendant une période de stage. J’étais en stage au zoo de Fréjus : mon école et le parc m’ont permis de continuer et finaliser mon stage. Le parc étant fermé au public nous avons tous pu en tant que soigneur prendre beaucoup plus de temps pour les animaux et « grâce » au confinement j’ai pu profiter encore plus de mon métier.
Quel message pouvez-vous transmettre aux jeunes ?
“Une fois que vous trouvez la voix que vous voulez suivre, ne lâchez rien. Il ne faut pas baisser les bras, peu importe ce qui arrive. Il y aura toujours des gens autour de nous pour nous soutenir (pour moi ça a été la Mission Locale Alsace du Nord) et nous aider à mener a bien le projet”