LE CONTRAT D’ENGAGEMENT JEUNE

LE CONTRAT D'ENGAGEMENT JEUNE

Qu’est ce que c’est ?

Le Contrat d’Engagement Jeune ( CEJ) a été mis en place à partir de Mars 2022 en remplacement de la Garantie Jeune qui était elle, effective depuis 2017.

Contrat Engagement Jeune : chaque mot a une importance :

Un contrat, c’est un engagement de deux parties, en l’occurrence ici, la Mission Locale, représentée par un conseiller unique dans le cadre du CEJ, et le Jeune qui signe le contrat. Un contrat n’est pas un acte anodin, il engage celui qui le signe.

L’engagement, de chacune des 2 parties :

  • La mission locale s’engage à définir avec vous un objectif et un plan d’action en fonction de votre demande (emploi/projet/accès à l’autonomie), à définir avec vous un plan d’action vous permettant de vous mobiliser 15h minimum par semaine, à mobiliser les différents acteurs permettant le développement de vos projets, à vous accompagner, vers l’emploi où la formation, à vous proposer des rdv réguliers (3 à 4 fois par mois si besoin) et à mettre à votre disposition une application mobile permettant de multiplier les échanges.
  • Le jeune a deux engagements cruciaux : réaliser 15h d’activités par semaine minimum et rendre compte de ses actions a son conseiller (par le biais de l’application). L’un ne va pas sans l’autre !!! il serait dommage de se mobiliser et que votre conseiller ne puisse pas faire valoir la tenue de vos engagements !!!

Par ailleurs, vous vous engagez à mettre en œuvre le plan d’action défini avec le conseiller, à être présent et participer de façon active aux actions sur lesquelles vous êtes invités et à participer aux rdv de bilans réguliers avec celui-ci !

Jeune : le CEJ est fait pour les jeunes de 16 à 25 ans, accompagnés par la Mission locale. C’est un droit que vous pouvez demander auprès de votre conseiller !!!

Mais concrètement ?

Arriver en CEJ vous fait changer de référent pendant la durée du contrat (6 mois renouvelables sous conditions), un 1er rdv est fixé au cours duquel les engagements sont exposés, le contrat signé et la mise en place d’un objectif principal dans le cadre du contrat.

Objectif : FAIRE VOS 15 HEURES !!!

Pour faire vos 15 heures, votre conseiller va vous donner des pistes ! le rdv avec lui en fait partie. Il va vous proposer de participer à des ateliers, mis en place par la Mission Locale, sur différents thèmes en lien avec l’emploi, le projet où la formation (CV/Recherche Emploi/Entretien de recrutement/Travail de projet/Compétences/Formation/Recherche de stage) ou sur d’autres thématiques importantes : Sécurité au travail, Confiance en soi, E-réputation, Mobilité, Sensibilisation aux violences faites aux femmes.

Votre conseiller va également de vous proposer de façon ponctuelle de participer à des actions citoyennes (collecte de jouets, de bouchons). Il peut vous orienter vers des acteurs de l’insertion pour des actions longues (promo 16/18, E2C/Service civique), valider votre projet de formation et vous accompagner vers l’emploi par la transmission d’offres réservées à la Mission Locale, des convocations à des jobs datings ou des rencontres avec des employeurs !!!

Vous pourrez également avoir accès à des actions vers le sport, la santé, la cuisine ou la culture, qui seraient comptabilisées dans le traitement de vos heures.

Par ailleurs, en remontant vos actions chaque semaine par le biais de l’application, votre conseiller pourra prendre en compte vos démarches personnelles d’emploi et formation (réponse à offres, candidatures, démarchage d’entreprise), comme d’autres, en lien avec la santé, la citoyenneté, le sport et l’accès à l’autonomie afin de vous comptabiliser des heures dans le cadre de votre engagement à vous mobiliser 15h minimum…d’où l’importance de COMMUNIQUER !

Un seul mot d’ordre : LA MOBILISATION !

Le but d’un tel engagement est de vous accompagner au gré de vos démarches, de vous écouter, vous conseiller mais surtout, que vous soyez actifs tout cela dans un cadre sécurisé.

En outre, la réalisation de vos objectifs et la tenue de vos engagements chaque semaine vous ouvre le droit à une allocation (dépendante de chaque situation personnelle) vous permettant de lever vos freins en termes de mobilité, de formation où d’emploi.

C’est le moment de sonder votre motivation et de vous lancer ce défi !

Les seules batailles que l’on est sûr de perdre sont celles que l’on ne commence pas !

MOIS DE L’ORIENTATION

5ème édition du MOIS DE L’ORIENTATION  ?

Il peut être compliqué, parfois, de rencontrer de professionnels et d’avoir la chance et le temps d’échanger avec eux sur leurs parcours, les compétences ou les qualités à avoir pour exercer tel ou tel métier.

Grâce au MOIS DE L’ORIENTATION, rencontrer des professionnels n’aura jamais été aussi simple !

Cette année nous avons le plaisir de vous retrouver pour une édition uniquement en présentiel ! Et nous savons combien ce format est important pour favoriser les interactions.

Alors, que vous soyez à la recherche d’un projet professionnel, en reconversion professionnelle, en poursuite d’études ou tout simplement curieux : venez rencontrer nos intervenants dès samedi !

Vous trouverez plus d’informations, le programme mais également des vidéos des conférences passées sur le site du MOIS DE L’ORIENTATION.

La Mission Locale tiendra également un stand afin de répondre à vos questions. Et nous ne viendrons pas seuls ! Notre conseillère dédiée à l’orientation vous offrira la possibilité de tester les casques à réalité virtuelle afin de découvrir des métiers de manière plus ludique.

Nous vous donnons donc rendez-vous les 19 novembre, 26 novembre et 3 décembre !

#SuccessStory20 – Leila

Bonjour Leïla, racontez-nous votre parcours !

Bonjour je m’appelle Leïla, je roule sur mes 22 ans et je suis à la recherche d’une alternance afin de mener à bien mon projet professionnel de
devenir auxiliaire en périscolaire en obtenant un CAP AEPE cette année. En parlant de mon projet professionnel, ma phase de réflexion
commence en 2015, au collège lors du stage de découverte des métiers en 3ème, je fais mon stage dans l’école maternelle de mon enfance accompagnée
de mon ancienne maîtresse en tant que formatrice de mon stage.

À l’époque, cette période était fantastique et enrichissante pour moi car j’apprenais et voyait le concept de la « vie d’adulte et professionnelle » et
imaginais le travail de mes rêves comme étant auxiliaire ou institutrice en périscolaire. Étant de nature bienveillante, j’ai adoré aider les enfants à
s’habiller, les aider lors des repas, jouer avec eux, etc.


Quelles sont les difficultés et les réussites que vous avez
rencontrées ?

En 2018, après le lycée et mon BAC L (Baccalauréat Littéraire) obtenu, je suis allée à la faculté des langues de Strasbourg car pendant mes années lycée
j’ai eu l’idée d’ouvrir une structure de puériculture à l’étranger. Le COVID-19 ayant chamboulé toutes les vies du monde et ayant subi des
problèmes personnels, j’ai dû trouver un travail alimentaire mais cela m’a aussi permis d’avoir plus de compétences dans plusieurs domaines comme le commerce et la restauration et m’a amenée à rencontrer de magnifiques personnes.

Cependant, je ne voulais pas couper court avec les études, la Mission Locale et le dispositif de la Garantie Jeune m’a permis de faire une formation
en tant que décoratrice d’intérieur car je suis passionnée de décoration et je voulais monter ma structure de puériculture de A à Z.


Comment la Mission Locale vous a accompagnée ?

En 2021, j’aspirais à reprendre ma vie en main à la suite d’une période très difficile pour moi pour des raisons personnelles et de ce fait une très bonne connaissance et ma maman m’ont toujours dit que la Mission Locale serait d’une grande aide pour moi, ce qui fût le cas. Grâce à cet organisme et mon conseiller Garantie Jeune, j’ai pu finaliser plusieurs objectifs que je m’étais fixée comme l’obtention de mon permis et la continuité de ma formation de
décoratrice d’intérieur grâce à l’aide mensuelle proposée par le dispositif. Mon conseiller m’a énormément soutenu dans mes projets et à toujours trouvé une solution aux problèmes que je rencontrais.


Et aujourd’hui quelle est votre situation ? Comment ça se passe pour vous ?
Aujourd’hui je suis devenue quelqu’un de plus épanouie, heureuse et confiante dans ma vie ; grâce à l’aide de mon conseiller, j’ai pu remettre de
l’ordre, revoir mes priorités et surtout progresser dans mon projet professionnel. J’ai la volonté et la capacité de réussir dans tout ce que j’entreprends car malgré les obstacles j’ai toujours su rebondir et continuer sur ma lancée.


Quel message pouvez-vous transmettre aux jeunes ?
Restez sûr de vous-mêmes, soyez ouvert d’esprit et optimistes, n’oubliez pas vos rêves, réfléchissez, posez le pour et le contre lors des choix difficiles que vous rencontrerez dans votre vie, soyez heureux et soyez fiers de vous.


« L’obstination est le chemin de la réussite. »
Charlie Chaplin

#CarteBlanche – Les femmes, victimes de violences

Dans cette nouvelle saga, nous vous proposons de découvrir un sujet, un fait d’actualité ou une cause qui nous tient à cœur. Aujourd’hui, c’est un sujet complexe et d’utilité publique que nous vous partageons; les violences faites aux femmes. 

Une carte blanche tâchée de rouge… Le rouge du sang des féminicides, des excisions, des viols, des coups. Le rouge de la honte d’une société où les femmes gagnent moins que les hommes, où les postes de pouvoir reste du domaine patriarcal. Le rouge du sang de ce taureau luttant contre le torero dans cette corrida où nous, tous, assistons au spectacle de cette aberration.

En 2022, oui, en 2022 le rapport entre les hommes et les femmes est toujours déséquilibré au sein de la société. La nôtre et dans le monde dans des proportions souvent plus effrayantes encore.

Au gré de mes recherches, j’arrive rapidement sur le site www.feminicides.fr , un site qui égrène les victimes de féminicides version 2022. Au 23/07/22, le chiffre macabre s’arrête à 62 femmes.
Le 1er janvier, le ton était donné; Eléonore, Muriel et Lisa après leur dernière danse, ne se sont pas relevées.. Comment ne pas citer Amanda, en janvier, tombée sous les coups de son conjoint appartenant aux forces de l’ordre, connu de celles-ci pour des actes de violences conjugales sur Amanda ! Est-ce que ce monde est sérieux ? Difficile de ne pas citer Sarah, et Audrey, en Mai, tuées par le même homme.

Il faut avoir les nerfs solides pour naviguer sur le site, lire les histoires, voir les visages, sans être submergé par les émotions. Les miens ne l’étaient pas.  Il est tellement simple de s’arrêter à des chiffres, beaucoup moins à des regards. Je cherchais des chiffres, en voilà : 

128 féminicides conjugaux présumés en 2016 ; 138 pour l’année 2017 ; 120 pour l’année 2018 et 152 pour l’année 2019, 98 en 2020, 113  en 2021..soit sur ces 5 dernières années, un meurtre tous les 2.9 jours.

Selon un sondage de l’AFP et les chiffres du ministère de l’Intérieur, environ un tiers des conjoints meurtriers de leur épouse se suicident Ils échappent dès lors aux poursuites et l’absence de procès rend ces meurtres moins visibles pour le grand public.

En 2018, un tiers des 120 femmes tuées avait auparavant déposé une plainte ou une main courante (pourcentage à peu près identiques d’une année à l’autre).

Mais le féminicide n’est que la partie immergée de l’iceberg des violences, on estime à un minimum de 219 000 le nombre de femmes victimes de violences conjugales de type physique ou sexuel tous les ans en France. Dans 19 % des cas, ces violences sexuelles ou physiques sont suivies d’un dépôt de plainte. 19%..en inversant le chiffre, dans 81% des cas.

L’impunité reste de mise. Est-ce que ce monde est sérieux ? Les victimes ont honte, pas leurs bourreaux.

@Crédit photo : Twitter

Mais que fait le législateur ?

Il a fallu attendre 1993 pour que l’ONU adopte une « déclaration sur l’élimination des violences faites aux femmes ».

En France, il faut attendre 1997 pour qu’une 1ere enquête sur les violences faîtes aux femmes soit commandées, d’où il ressortait que 50000 femmes entre 20 et 59 ans étaient déjà à l’époque victimes de viols, principalement commis par des proches, et généralement non déclarés. Il faut attendre 2013… 2013 ! pour la création d’une Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite d’êtres humains. Il faut attendre 2014 pour la 1ere enquête de l’union européenne.

Ca avance doucement…

Cependant l’arsenal législatif avance, un 5ème grand plan interministériel sur la violence faite aux femmes a été lancé en 2017, visant à lutter contre le sexisme et la culture des violences et du viol, et 6 nouvelles mesures ont été lancées en 2021 : déploiement de 3000 téléphones d’urgence supplémentaires, renforcement au recours des bracelets anti-rapprochements, contrôle des acquisitions et détentions d’armes, création d’un fichier des auteurs de violences conjugales (en 2021 !), renforcement des gouvernances locales, renforcement de la mission interministérielle en faveur de la protection des femmes.
En 2019, un 1er Grenelle contre les violences conjugales a été organisé. La loi du 21 avril 2021, crée de nouvelles infractions sexuelles, notamment sur les mineures, et ajoute à la définition de viols, les actes bucco-génitaux.

l’ONU définit les violences en 5 catégories :

  1. la violence d’un partenaire (coups, violences psychologiques, viol conjugal, féminicide) 
  2. la violence sexuelle et le harcèlement (viols, actes sexuels forcés, avances sexuelles non désirées, abus sexuels sur enfants, mariage forcé, harcèlement dans la rue, harcèlement criminel, cyber-harcélement)
  3.  Le trafic d’êtres humains (esclavage, exploitation sexuelle) 
  4.  La mutilation génitale féminine 
  5.  Le mariage précoce.

Quels sont ces signes d’une relation abusive ?

les personnes se trouvant dans une relation abusive peuvent :

  • Recevoir des textos où appels constamment dés lors qu’elles ne sont pas avec leurs conjoints
  • Vérifier fréquemment l’heure, et devoir indiquer où elles se trouvent
  • Être soumises à des traitements humiliants et dévalorisants, où à un langage injurieux
  • Sembler avoir peur de leur partenaire, où être désireuse de lui plaire

  • Éviter les fréquentations, surtout avec les personnes du sexe opposé et avoir du mal à rencontrer les membres de leur famille où amis

 

  • Devoir expliquer où trouver des excuses pour l’attitude possessive du partenaire, et toujours demander la permission de faire certaines choses
  • Paraître renfermées lorsque le partenaire arrive
  • Avoir peu où pas d’accès au budget familial
  • Chaque euro dépensé est surveillé
  • S’en remettre systématiquement au choix du partenaire avec peu où pas de pouvoir de décision
  • Manifester des changements de personnalité où de comportements
  • Se sentir déprimée, subir des sautes d’humeur
  • Craindre d’être touchée
  • Perdre tout intérêt pour ses passe-temps où loisirs
  • Subir un changement dans les habitudes de sommeil où d’appétit… Liste non-exhaustive.

Une liste qui fait peur car à sa lecture, peut-être vous êtes-vous reconnue, où reconnu des proches ? Nulle question de sombrer dans la panique, plutôt dans la vigilance et le dialogue avec des proches où institutions : 3919 numéro d’appel unique, plateforme de signalement en ligne.

La responsabilité doit être collective ! prenez la parole, agissez.. et je ne m’adresse pas seulement aux femmes.

Eternel idéaliste, je me réfère souvent au film « un monde meilleur » de Mimi Leder (2000) : Le jour de la rentrée, Trevor reçoit de la part de son professeur Eugene Simonet un sujet de devoir pour le moins inhabituel : trouver une solution pour rendre le monde meilleur et la mettre en pratique. Trevor prend très au sérieux ce devoir. Il suggère d’aider de façon désintéressée trois personnes qui deviendront ses obligées, et chacune d’entre elles devra passer le relais à trois inconnus qui en feront de même à leur tour. Si chacun d’entre nous agissait de la sorte avec cette problématique, peut être que les choses changeraient en tant que garçon, raisonner « les potes » quand les conversations virent au sexisme, raisonner le pote agissant comme dans la liste de la relation toxique et passer le relai pour intervenir.

Il y a quelques années dans le métro Lillois, une jeune fille assise dans les sièges devant moi, et moi,  plongé dans mon bouquin. Un arrêt ; 3 balourds entrent, et vont immédiatement l’importuner. Rien de bien méchant dirait-on, « mademoiselle vous êtes jolie » « je peux m’assoir prés de vous », « je vous invite au restaurant », pourtant, elle semblait pétrifiée. Personne dans la rame bondée n’a rien dit. Pas même moi. Son calvaire n’a duré « que » deux arrêts Presque 20 ans après je m’en veux encore. Cette peur lue dans ses yeux, son incompréhension à ce que personne ne bouge. Je ne voudrais jamais la lire dans les yeux de ma fille. Je suis Fils,

Je suis Frère, Je suis Père, Je suis Ami, et ne suis qu’un homme pour toutes les autres, mais pourtant, je ne voudrais jamais que ces femmes qui m’entourent aient à subir des violences. Vous, moi, Nous, les hommes, combattons ce mal qui vient de notre genre. Condamnons le moindre signe sexiste en nous et chez les autres, car vous êtes vous aussi des fils, des frères, des pères.

La Mission Locale propose à chacun d’entre vous un conseiller référent qui vous conseille et vous accompagne dans vos démarches de recherche d’emploi

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