Jeun’Est
Vous avez entre 16 et 26 ans, vous n’êtes plus scolarisés et vous n’êtes pas encore salariés.
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Mais ce n’est pas tout, une nouveauté arrive !
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A bientôt Votre Mission Locale d’Alsace du Nord !
SuccessStory#9 – Julie
"Il ne faut pas baisser les bras, peu importe ce qui arrive"
Quel a été votre parcours depuis l’obtention de votre bac en 2017 ?
Après l’obtention de mon Bac Scientifique, j’ai fait une première année de fac de psychologie. Après cette année, je me suis rendue compte que la psychologie n’était pas ce que je recherchais a apprendre. Je me suis alors tournée vers les animaux comme c’est ce qui m’attire depuis toute petite. J’ai recherché des métiers en lien avec eux et, grâce à la Mission Locale, j’ai trouvé le métier de soigneur animalier. J’ai réalisé un stage au Parc de Sainte-Croix afin d’être sûre que ce soit le métier qui me correspond.
Je me suis inscrite par la suite dans les 4 plus grandes écoles de France afin de maximiser mes chances d’y être acceptée. Malheureusement, je n’ai pas été acceptée malgré mes entretiens, et ce par manque d’expérience. L’année suivante, j’ai alors effectué des stages dans d’autres structures pour acquérir l’expérience qui m’était demandée (vétérinaire, toilettage canin, élevage d’autruches…)
J’ai travaillé en parc d’attraction, ce qui m’a apporté de l’assurance à l’oral et de l’expérience en relationnel client.
J’ai tenté ma chance une seconde fois pour les 4 mêmes écoles de soigneur animalier et j’ai été acceptée à l’école de Sury le Comtal sur entretien !
Quelles démarches avez-vous engagées ? Avez-vous rencontré des difficultés ?
J’ai du réaliser 4 dossiers pour les écoles qui m’ont démandé beaucoup de temps et de papiers (entre lettre de motivation, CV, lettre de recommandation…). Je me suis beaucoup investie dans la création des dossiers d’inscription. Il a fallu en faire 2 différents pour les 2 années où j’ai tenté d’y entrer.
Le confinement ne m’a pas vraiment aidé, puisque je me suis déplacée pour les portes ouvertes de l’école de Sury le Comtal le 14 mars 2020. Le confinement étant annoncé pour le 16 Mars, l’école a décidé d’annuler au dernier moment ses portes ouvertes.
A cause de la pandémie, j’ai du passer l’oral d’entrée par visioconférence depuis chez moi plus d’un mois après.
Les écoles sont difficiles d’accès et le métier de soigneur animalier est très demandé par les jeunes qui aiment les animaux… Je me sens extrêmement chanceuse d’avoir été acceptée dans cette école !
Comment la Mission Locale vous a-t-elle accompagnée ?
La Mission Locale Alsace du Nord m’a beaucoup aidé. Tout d’abord, dans la recherche du métier qui me correspondait le plus, puis dans la recherche de stages dans les différentes structures. Ma conseillère, Madame Dehlinger, m’a énormément aidé en rédigeant des courriers et en réalisant notamment une demande de financement auprès de la Région Grand Est pour mon école. J’ai été accompagnée du début à la fin de ma démarche : elle a su trouver les mots et les outils nécessaires pour que je puisse me lancer dans mon nouveau projet professionnel qui est devenue une véritable passion ! Entre temps, j’ai également été accompagnée dans ma recherche temporaire d’emploi (en attendant les périodes d’inscription pour les écoles)
Comment vivez-vous la situation sanitaire actuelle ?
J’ai commencé mon école le 1er Septembre 2020. Nous sommes 20 élèves dans une petite salle, mais nous essayons de faire de notre mieux pour ne pas nous contaminer en gardant nos distances malgré tout. Le second confinement est tombé pendant une période de stage. J’étais en stage au zoo de Fréjus : mon école et le parc m’ont permis de continuer et finaliser mon stage. Le parc étant fermé au public nous avons tous pu en tant que soigneur prendre beaucoup plus de temps pour les animaux et « grâce » au confinement j’ai pu profiter encore plus de mon métier.
Quel message pouvez-vous transmettre aux jeunes ?
“Une fois que vous trouvez la voix que vous voulez suivre, ne lâchez rien. Il ne faut pas baisser les bras, peu importe ce qui arrive. Il y aura toujours des gens autour de nous pour nous soutenir (pour moi ça a été la Mission Locale Alsace du Nord) et nous aider à mener a bien le projet”
Portrait #6 #Onveutduvrai
" Lorsque mes vies parallèles se rejoignent... Elles me mènent à la Mission Locale d'Alsace du Nord "
Parce qu’une vie professionnelle n’est jamais un long fleuve tranquille, parce que nous évoluons et nous saisissons les opportunités. Et parce que, surtout, il ne faut jamais perdre de vue son objectif, nous vous proposons de découvrir à travers plusieurs articles #Onveutduvrai, le parcours de quelques salariés de la Mission Locale.
Tout au long de votre lecture, vous retrouverez l’authenticité des témoignages de notre équipe. Vous prouver qu’il est possible de réaliser ses rêves avec de la volonté et de la persévérance quoi qu’il arrive fait partie de nos missions d’accompagnement.
Aujourd’hui c’est Laurence Bricka, Directrice Adjointe de la Mission Locale d’Alsace du Nord qui nous raconte comment depuis un baccalauréat français maths, elle se retrouve à gérer les 5 antennes du territoire Nord Alsace…
Y a-t-il un parcours, une formation, un diplôme, une voie pour occuper le poste de directrice adjointe d’une Mission, Locale ? Je ne le crois pas. Il doit y avoir autant de profils et de vies différentes sur chacun de ces postes.
Mon parcours ? ma vie ? ou plutôt, mes vies ! Eh oui, il y en a plusieurs! Je vais essayer de vous en faire une synthèse…
Même si les années ont passé, je pense que les difficultés d’orientation n’ont pas changées pour les jeunes d’hier et d’aujourd’hui… J’ai passé un Bac A1 (français math) … et après ? Je n’avais aucune idée de l’après… J’avais une vague idée de travailler dans le social : Éducateur ? Éducateur technique ? Assistante sociale ? Je n’en savais rien… Alors ? Je me suis inscrite en FAC de lettres pour faire comme mes amis…
Cette première année de fac a été riche en rencontres, en découvertes mais pas forcément en travail. Le premier trimestre passé je me suis donc questionnée : Soit je me mettais réellement au travail, soit je poursuivais ma vie de jeune étudiante en l’assumant moi-même... Et si j’appelais l’ESTES ( l’Ecole Supérieure de Travail Educatif et Social) pour avancer dans mon idée de travail social, ou plutôt sur la formation d’assistant de service social… Du temps était passé, des rencontres aussi, et mon projet de travail social s’était précisé sans que je m’en rende compte.
3 années d’études plus tard, Diplôme d’Etat d’assistant de service social en poche me voici intégrée à l’équipe RMI de la Ville de Strasbourg. Une équipe dynamique qui m’a très vite fait comprendre qu’un diplôme c’est des connaissances, des compétences et qu’il est possible de les renforcer et de les faire évoluer comme on le souhaite, mais d’en développer d’autres. Alors, je développe…
Je développe des projets avec Pôle Emploi (ANPE à l’époque) avec des organismes de formation, CUS habitat, mais aussi des projets collectifs et ambitieux avec l’édition du premier guide pour les bénéficiaires du RMI (Retrouver Mon Indépendance).
2 ans plus tard, je change de braquet : je me positionne sur un poste de délégué à la tutelle aux majeurs protégés. Je découvre le monde de la psychiatrie, des conflits familiaux, mais aussi le travail avec la justice : forte de ces nouvelles découvertes je bascule ensuite sur une activité de coordination des dispositifs sociaux pour les bénéficiaires du RMI de la Ville de Strasbourg.
Le temps passe… Mais le temps lui n’attend pas ! Il était l’heure à présent de franchir un nouveau cap, aller à la découverte de nouveaux horizons, découvrir autre chose, un ailleurs pour assouvir ma soif de curiosité personnelle et me fixer de nouveaux challenges…Me voilà partie pour la Corse du Sud, ou rattachée au préfet et au Ministère de l’intérieur j’accompagne la restructuration des services . Je découvre une nouvelle vie : tout est à construire, je ne connais ni les lieux, ni personne sur place. Me voilà seule sur une île que je découvre de jour en jour.
Quinze jours après mon arrivée sur l’ile de Beauté, l’appartement juste en dessous du mien est la cible d’un attentat : pas de blessé, je rassure tout le monde, je découvre également cette manière de vivre.
Mon nouveau travail me plait beaucoup et l’environnement dans lequel je vis à présent aussi ! La vie insulaire n’a rien à voir avec la vie que nous connaissons : en cas de grève des bateaux : pas d’approvisionnement et les rayons des supermarchés se vident très vite ! En cas de grève des ports et aéroports plus moyen de quitter l’ile. Ces situations obligent à la solidarité : tout le monde se rend service en permanence.
C’est également en Corse que j’ai appris à faire du fromage de chèvre : tous les matins avant d’aller travailler avec le fermier de mon village nous faisions les mêmes gestes : traire les chèvres, faire cailler le lait, le mettre dans les cagettes pour le faire égoutter, saler et frotter les fromages. Chaque jour, tous les jours de l’année.
C’est aussi sur cette île magique que j’ai réalisé un rêve : faire un jour un triathlon. A 30 ans, j’ai commencé à nager, pédaler et courir en enchainant les 3 disciplines. De ce rêve est né un club (qui existe toujours avec 160 licenciés). Ce club et les amis avec lesquels nous l’avons bâti, m’ont amené à décrocher plusieurs titres internationaux de Championne d’Europe par équipe en Equipe de France et celui de de Championne d’Europe de longue distance où j’ai enchaîné 4 km de natation, 120kms de vélo et 30 kms de course à pieds.
Ne rien lâcher, jamais, toujours continuer toujours… C’est de là que me vient cette devise ! Combien de fois au cours de mes entrainements, de mes courses je me suis laissée tenter par l’abandon ? Mais abandonner c’est bien trop facile, quand je m’engage, je m’engage jusqu’au bout !
Cette fois-ci ce sont 10 années qui viennent de s’écouler… Le moment de faire un nouveau bilan et de prendre la décision de revenir en Alsace. C’est au Conseil Départemental que je pose à présent ma valise. On me confie la mission de mettre en œuvre le dispositif de RSA (Revenu de Solidarité Active) : c’est une mission très importante pour le Département, pour les personnes en situation de précarité mais aussi pour tous les partenaires. Les enjeux sont conséquents pour tout le monde. Grace à un travail d’équipe, de coordination et de collaboration les échéances sont tenues, le contrat est rempli et le pari gagné !!