#CarteBlanche – Les femmes, victimes de violences

Dans cette nouvelle saga, nous vous proposons de découvrir un sujet, un fait d’actualité ou une cause qui nous tient à cœur. Aujourd’hui, c’est un sujet complexe et d’utilité publique que nous vous partageons; les violences faites aux femmes. 

Une carte blanche tâchée de rouge… Le rouge du sang des féminicides, des excisions, des viols, des coups. Le rouge de la honte d’une société où les femmes gagnent moins que les hommes, où les postes de pouvoir reste du domaine patriarcal. Le rouge du sang de ce taureau luttant contre le torero dans cette corrida où nous, tous, assistons au spectacle de cette aberration.

En 2022, oui, en 2022 le rapport entre les hommes et les femmes est toujours déséquilibré au sein de la société. La nôtre et dans le monde dans des proportions souvent plus effrayantes encore.

Au gré de mes recherches, j’arrive rapidement sur le site www.feminicides.fr , un site qui égrène les victimes de féminicides version 2022. Au 23/07/22, le chiffre macabre s’arrête à 62 femmes.
Le 1er janvier, le ton était donné; Eléonore, Muriel et Lisa après leur dernière danse, ne se sont pas relevées.. Comment ne pas citer Amanda, en janvier, tombée sous les coups de son conjoint appartenant aux forces de l’ordre, connu de celles-ci pour des actes de violences conjugales sur Amanda ! Est-ce que ce monde est sérieux ? Difficile de ne pas citer Sarah, et Audrey, en Mai, tuées par le même homme.

Il faut avoir les nerfs solides pour naviguer sur le site, lire les histoires, voir les visages, sans être submergé par les émotions. Les miens ne l’étaient pas.  Il est tellement simple de s’arrêter à des chiffres, beaucoup moins à des regards. Je cherchais des chiffres, en voilà : 

128 féminicides conjugaux présumés en 2016 ; 138 pour l’année 2017 ; 120 pour l’année 2018 et 152 pour l’année 2019, 98 en 2020, 113  en 2021..soit sur ces 5 dernières années, un meurtre tous les 2.9 jours.

Selon un sondage de l’AFP et les chiffres du ministère de l’Intérieur, environ un tiers des conjoints meurtriers de leur épouse se suicident Ils échappent dès lors aux poursuites et l’absence de procès rend ces meurtres moins visibles pour le grand public.

En 2018, un tiers des 120 femmes tuées avait auparavant déposé une plainte ou une main courante (pourcentage à peu près identiques d’une année à l’autre).

Mais le féminicide n’est que la partie immergée de l’iceberg des violences, on estime à un minimum de 219 000 le nombre de femmes victimes de violences conjugales de type physique ou sexuel tous les ans en France. Dans 19 % des cas, ces violences sexuelles ou physiques sont suivies d’un dépôt de plainte. 19%..en inversant le chiffre, dans 81% des cas.

L’impunité reste de mise. Est-ce que ce monde est sérieux ? Les victimes ont honte, pas leurs bourreaux.

@Crédit photo : Twitter

Mais que fait le législateur ?

Il a fallu attendre 1993 pour que l’ONU adopte une « déclaration sur l’élimination des violences faites aux femmes ».

En France, il faut attendre 1997 pour qu’une 1ere enquête sur les violences faîtes aux femmes soit commandées, d’où il ressortait que 50000 femmes entre 20 et 59 ans étaient déjà à l’époque victimes de viols, principalement commis par des proches, et généralement non déclarés. Il faut attendre 2013… 2013 ! pour la création d’une Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite d’êtres humains. Il faut attendre 2014 pour la 1ere enquête de l’union européenne.

Ca avance doucement…

Cependant l’arsenal législatif avance, un 5ème grand plan interministériel sur la violence faite aux femmes a été lancé en 2017, visant à lutter contre le sexisme et la culture des violences et du viol, et 6 nouvelles mesures ont été lancées en 2021 : déploiement de 3000 téléphones d’urgence supplémentaires, renforcement au recours des bracelets anti-rapprochements, contrôle des acquisitions et détentions d’armes, création d’un fichier des auteurs de violences conjugales (en 2021 !), renforcement des gouvernances locales, renforcement de la mission interministérielle en faveur de la protection des femmes.
En 2019, un 1er Grenelle contre les violences conjugales a été organisé. La loi du 21 avril 2021, crée de nouvelles infractions sexuelles, notamment sur les mineures, et ajoute à la définition de viols, les actes bucco-génitaux.

l’ONU définit les violences en 5 catégories :

  1. la violence d’un partenaire (coups, violences psychologiques, viol conjugal, féminicide) 
  2. la violence sexuelle et le harcèlement (viols, actes sexuels forcés, avances sexuelles non désirées, abus sexuels sur enfants, mariage forcé, harcèlement dans la rue, harcèlement criminel, cyber-harcélement)
  3.  Le trafic d’êtres humains (esclavage, exploitation sexuelle) 
  4.  La mutilation génitale féminine 
  5.  Le mariage précoce.

Quels sont ces signes d’une relation abusive ?

les personnes se trouvant dans une relation abusive peuvent :

  • Recevoir des textos où appels constamment dés lors qu’elles ne sont pas avec leurs conjoints
  • Vérifier fréquemment l’heure, et devoir indiquer où elles se trouvent
  • Être soumises à des traitements humiliants et dévalorisants, où à un langage injurieux
  • Sembler avoir peur de leur partenaire, où être désireuse de lui plaire

  • Éviter les fréquentations, surtout avec les personnes du sexe opposé et avoir du mal à rencontrer les membres de leur famille où amis

 

  • Devoir expliquer où trouver des excuses pour l’attitude possessive du partenaire, et toujours demander la permission de faire certaines choses
  • Paraître renfermées lorsque le partenaire arrive
  • Avoir peu où pas d’accès au budget familial
  • Chaque euro dépensé est surveillé
  • S’en remettre systématiquement au choix du partenaire avec peu où pas de pouvoir de décision
  • Manifester des changements de personnalité où de comportements
  • Se sentir déprimée, subir des sautes d’humeur
  • Craindre d’être touchée
  • Perdre tout intérêt pour ses passe-temps où loisirs
  • Subir un changement dans les habitudes de sommeil où d’appétit… Liste non-exhaustive.

Une liste qui fait peur car à sa lecture, peut-être vous êtes-vous reconnue, où reconnu des proches ? Nulle question de sombrer dans la panique, plutôt dans la vigilance et le dialogue avec des proches où institutions : 3919 numéro d’appel unique, plateforme de signalement en ligne.

La responsabilité doit être collective ! prenez la parole, agissez.. et je ne m’adresse pas seulement aux femmes.

Eternel idéaliste, je me réfère souvent au film « un monde meilleur » de Mimi Leder (2000) : Le jour de la rentrée, Trevor reçoit de la part de son professeur Eugene Simonet un sujet de devoir pour le moins inhabituel : trouver une solution pour rendre le monde meilleur et la mettre en pratique. Trevor prend très au sérieux ce devoir. Il suggère d’aider de façon désintéressée trois personnes qui deviendront ses obligées, et chacune d’entre elles devra passer le relais à trois inconnus qui en feront de même à leur tour. Si chacun d’entre nous agissait de la sorte avec cette problématique, peut être que les choses changeraient en tant que garçon, raisonner « les potes » quand les conversations virent au sexisme, raisonner le pote agissant comme dans la liste de la relation toxique et passer le relai pour intervenir.

Il y a quelques années dans le métro Lillois, une jeune fille assise dans les sièges devant moi, et moi,  plongé dans mon bouquin. Un arrêt ; 3 balourds entrent, et vont immédiatement l’importuner. Rien de bien méchant dirait-on, « mademoiselle vous êtes jolie » « je peux m’assoir prés de vous », « je vous invite au restaurant », pourtant, elle semblait pétrifiée. Personne dans la rame bondée n’a rien dit. Pas même moi. Son calvaire n’a duré « que » deux arrêts Presque 20 ans après je m’en veux encore. Cette peur lue dans ses yeux, son incompréhension à ce que personne ne bouge. Je ne voudrais jamais la lire dans les yeux de ma fille. Je suis Fils,

Je suis Frère, Je suis Père, Je suis Ami, et ne suis qu’un homme pour toutes les autres, mais pourtant, je ne voudrais jamais que ces femmes qui m’entourent aient à subir des violences. Vous, moi, Nous, les hommes, combattons ce mal qui vient de notre genre. Condamnons le moindre signe sexiste en nous et chez les autres, car vous êtes vous aussi des fils, des frères, des pères.

L’équipe Victoire a porté haut et fort leur nom en parcourant non pas 150 mais 170,7 km !

 

4588m de dénivelé positif et 6 jours de marche plus tard, ils se sont retrouvés au sommet de Lélex dans le Jura culminant à 1720m d’altitude.

 

« Ils ont mobilisé, développé, valorisé des compétences, capacités et valeurs essentielles à l’accès au monde du travail telles que : la persévérance, la solidarité, la gestion de l’impondérable, la générosité dans l’effort, l’abnégation, le dépassement de soi, l’esprit d’équipe, la confiance en soi. »

Chacun d’entre eux a dépassé ses limites, fait preuve de courage en sortant de leur zone de confort pour affronter les chemins raides et pentus. Comme la vie peut l’être parfois, ils ont fait face et n’ont rien lâché !

Julien nous partage son ressenti « C’était une très belle aventure humaine car j’ai eu l’impression de partir avec des personnes que je connaissais depuis toujours ! C’était un très beau projet avec une belle ambiance (on se taquinait les uns les autres pendant la marche). Même s’il y a eu des moments moins drôles à cause des douleurs physiques ou situations « lunaires ». En tout cas ce que je retiens c’est la joie, l’excitation, de la frustration/colère/haine (dû au pépins physiques) mais surtout beaucoup de rire ! »

Suheda, ajoute « ça a été l’expérience de vie qui n’arrive qu’une seule fois avec un groupe magnifique où j’ai compris que la volonté fait avancer les gens mais aussi qu’il est important de se prendre le temps et dire qu’est-ce que je veux ? Qu’est-ce que j’attends de ma vie ? Faire une pause s’il le faut mais ne jamais perdre le Nord, jamais baisser les bras, ne jamais abandonner ses rêves. Comme je l’avais dit, je m’étais coupé les ailes moi-même… Elles sont de nouveau là et je compte bien voler cette fois-ci ! »

 

 

 

Simplement BRAVO. 3 mois d’investissement, d’échanges, de rencontres, de dépassement et bien plus encore. Ces 12 jeunes ont mis toutes leurs tripes dans ce projet avec un seul but : qu’il se réalise !

Nous, équipe de la Mission Locale et l’association Nouvelles Perspectives retenons que oui, les jeunes sont capables, motivés, déterminés. Notre rôle est de les accompagner à trouver leur voie et leur apporter les outils nécessaires pour qu’ils y parviennent : mission (locale) accomplie !

Depuis un mois, la plupart d’entre eux ont trouvé un travail, une formation, l’envie de continuer de marcher, de pratiquer un sport, trouver sa voie… et les effets bénéfiques n’émergent qu’à présent ; confiance, retrouver le goût de la vie, avoir trouvé une seconde famille grâce au parcours trek.

On se retrouve bientôt pour de nouvelles aventures !

Les Bouchons de l’Espoir

30 jeunes de la Mission Locale d’Alsace du Nord en Garantie Jeunes, Contrat d’Engagement Jeunes, Promo 16-18 et E2C (Ecole de la Deuxième Chance) ont participé à la récolte de bouchons durant presque 1 mois. 

La collecte  en faveur l’association « Les Bouchons de l’Espoir 67 » servira au financement de matériel médical pour des personnes en situation de handicap.

Grâce à la mobilisation de tous : 260 kg de bouchons ont été récolté !

L’objectif pour les jeunes ? Aborder les entreprises autrement ! 

Récolter et financer du matériel médical sont les 2 objectifs principaux. Créer un premier contact avec les entreprises est tout aussi important dans l’avancée de leur projet professionnel.  

Retrouvez l’article complet sur les DNA en cliquant par ici !

#SuccessStory #19

Pour cette 19ème #SuccessStory, nous vous présentons Marine, 18 ans, en contrat d'apprentissage.

@Crédit photo: Marine

Je m’appelle Marine, j’ai 18 ans et je travaille actuellement en périscolaire.

J’ai obtenu en 2021 mon bac pro ASSP (Accompagnement Soins et Service à la Personne). Après le lycée j’ai voulu faire une licence science de l’éducation, mais je me suis vite rendue compte que ce n’était pas ce qui me convenait car je ne me sentais pas assez suivie par rapport au lycée.

J’ai donc trouvé du travail en périscolaire, mais ce n’était que provisoire en attendant que je sache ce que je voulais faire. J’étais très perdue dans mon orientation professionnelle et je ne savais pas où je voulais aller et ce que je voulais faire.

Comment avez-vous connu la Mission Locale ?

J’ai connu la Mission Locale grâce à de mes proches qui m’en ont parlé, et qui m’ont dit qu’une conseillère allait pouvoir m’aider à y voir plus clair.

J’ai eu plusieurs rendez-vous où on a pu parler, faire des tests d’orientation pour voir quel domaine de métier m’intéresserait le plus. On a pu voir que j’étais toujours intéressée par le domaine de la petite enfance et de la santé, donc en rapport avec le bac pro.

Comment avez-vous validé votre projet professionnel ?

Sachant que j’avais déjà fait des stages dans le domaine de la santé (Aide-soignante, Agent de Service Hospitalier (ASH)), j’ai fait un stage en crèche pour voir si ça me plaisait. J’ai eu des difficultés à trouver un stage mais après quelques temps j’en ai trouvé un. Ce stage a été très concluant car il m’a permis de me rendre compte que ce domaine me plaisait plus que celui de la santé. Effectivement, j’ai bien aimé répondre aux besoins des enfants, communiquer avec eux et les accompagner dans les tâches de la vie quotidienne, ce que je ne retrouvais pas lors de mes stages dans le domaine de la santé.

La structure où j’ai fait mon stage m’avait proposé de faire un apprentissage chez elle, et j’ai accepté.

Et maintenant ?

A la rentrée en septembre, je ferai donc un CAP AEPE (accompagnant éducatif petite enfance). Grâce à l’obtention du bac pro, je peux passer le CAP en 1 an à la place de 2 ans.

C’est pour ça qu’il est important d’obtenir son bac  même si on veut se réorienter. Les stages sont très importants aussi pour découvrir des métiers, s’assurer qu’on fait le bon choix et négocier un contrat par la suite.

Un message pour les jeunes ?

Je conseille aux personnes qui sortent du lycée et qui sont perdues dans leur orientation professionnelle de ne pas se mettre la pression (car c’est normal d’avoir des doutes), d’écouter les conseils des personnes qui vous entourent mais surtout de vous écouter vous.

Je vous conseille aussi de vous inscrire à la Mission Locale, car les conseillers seront à votre écoute et feront tout leur possible pour vous mener vers le métier qui vous correspond et qui vous plait.



La Mission Locale propose à chacun d’entre vous un conseiller référent qui vous conseille et vous accompagne dans vos démarches de recherche d’emploi

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