Parce qu’une vie professionnelle n’est jamais un long fleuve tranquille, parce que nous évoluons et nous saisissons les opportunités. Et parce que, surtout, il ne faut jamais perdre de vue son objectif, nous vous proposons de découvrir à travers plusieurs articles #Onveutduvrai, le parcours de quelques salariés de la Mission Locale.
Tout au long de votre lecture, vous retrouverez l’authenticité des témoignages de notre équipe. Vous prouver qu’il est possible de réaliser ses rêves avec de la volonté et de la persévérance quoi qu’il arrive fait partie de nos missions d’accompagnement.
Aujourd’hui, c’est Gaëlle GRIMAULT, conseillère, qui présente son parcours.
Comment je suis devenue Conseillère à la Mission Locale ?
En déjouant tous les pronostics et en tenant tête à beaucoup de monde…
Après un échec au bac, je me suis donné à fond pour combler mes lacunes et prouver que moi aussi je pouvais réussir.
J’ai ensuite fait le choix de m’inscrire en fac de psycho. Beaucoup ont essayé de m’en dissuader en disant que ça ne menait à rien, qu’il n’y avait que des glandeurs à la fac.
Sauf que je n’ai pas tenu compte de ces remarques, j’ai foncé pour décrocher au bout des 5 ans obligatoires mon master et mon titre de psychologue du travail.
5 ans c’est long, je n’ai pas toujours trouvé intéressants tous les cours (loin de là), j’ai dû faire des petits boulots pour assumer mes frais de scolarité et mon logement (assistante administrative au Trésor Public et pour un bailleur social, agent de fabrication pour Melfor, inventoriste…). Pour valider mon diplôme, je devais réaliser un stage de 6 mois à temps plein rémunéré 30% du SMIC, j’ai dû postuler dans toute la France pour enfin décrocher le stage tant convoité en région Ile de France, j’ai vécu en foyer jeunes travailleurs durant ces 6 mois, seul lieu que je pouvais me payer avec 300 euros mensuels.
Lors de ma recherche de mon 1er emploi dans mon domaine, je me suis heurtée aux employeurs qui me reprochaient mon manque d’expérience (malgré plus d’un an de stage dans le domaine et mes petits boulots alimentaires). J’ai obtenu mon diplôme en septembre et j’ai trouvé mon 1er poste en tant que Conseillère en bilan de compétences et Formatrice pour un prestataire de Pôle Emploi en décembre avec 160 km aller/retour journaliers et des conditions de travail pas top (un ordinateur pour 4, pas de certitude d’être payée à la fin du mois). J’y suis restée 4 mois. Lors de cette expérience, une collègue m’a mise en garde en me disant que si je continuais dans le domaine de l’insertion socioprofessionnelle, je ne serai jamais riche et je ne pourrai plus rien faire d’autre.
J’ai ensuite enchaîné avec un emploi en CDD en tant que chargée de recrutement pour des formations en alternance pour la CCI de Moselle. J’y suis restée quelques mois avant de rejoindre l’Alsace pour cause de rapprochement familial.
J’ai passé un entretien pour un centre de formation à Strasbourg, où la responsable me proposait de bonnes conditions de travail mais un travail peu intéressant de mon point de vue, puisque basé exclusivement sur de la saisie informatique. J’ai continué en parallèle mes démarches. J’ai passé un entretien à la Mission Locale pour un CDD remplacement de congé maternité. La directrice de l’époque m’a assurée que ce ne serait qu’un CDD d’un an, qu’il n’y aurait pas d’embauche à la clé. J’ai saisi cette opportunité pour acquérir de l’expérience supplémentaire et développer mon réseau d’employeurs localement. Durant l’année, une salariée est partie et une embauche a été possible.
Je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais je m’épanouis pleinement dans mon rôle de Conseillère Garantie Jeunes, je fais de mon mieux pour accompagner les jeunes dans leurs démarches. Je m’efforce de les guider pour démarrer sereinement leur vie d’adulte.
13 ans plus tard, je suis toujours Conseillère à la Mission Locale, mes missions ont évolué, je ne suis pas devenue riche financièrement parlant c’est vrai, mais humainement je suis millionnaire.