Portrait 22 #Onveutduvrai

#OnVeutDuVrai Portrait 22 : Christelle, chargée d'accueil à Wissembourg

Parce qu’une vie professionnelle n’est jamais un long fleuve tranquille, parce que nous évoluons et nous saisissons les opportunités.

Et parce que, surtout, il ne faut jamais perdre de vue son objectif, nous vous proposons de découvrir à travers plusieurs articles #Onveutduvrai, le parcours de quelques salariés de la Mission Locale.

Tout au long de votre lecture, vous retrouverez l’authenticité des témoignages de notre équipe. Vous prouver qu’il est possible de réaliser ses rêves avec de la volonté et de la persévérance quoi qu’il arrive fait partie de nos missions d’accompagnement.

Aujourd’hui c’est Christelle, chargée d'accueil à la Mission Locale Alsace du Nord, antenne de Wissembourg, qui nous partage son parcours.

Je suis née à Strasbourg et j’y ai vécu mes dix premières années, puis ma famille et moi sommes venus nous installer à la campagne. 

Après avoir obtenu un BEP/ CAP dans le secrétariat, j’ai continué vers un bac technique en gestion. A cette époque j’ai rencontré mon futur mari et ma priorité était de fonder ma propre famille. J’ai arrêté mes études en terminale et nous nous sommes installés. J’ai enchaîné plusieurs emplois, d’abord femme de chambre dans un hôtel, aide maternelle dans une école, puis caissière dans un supermarché, rien à voir avec mon cursus scolaire.

A 28 ans, j’étais mariée, j’avais trois enfants. Après avoir occupé plusieurs jobs alimentaires, j’ai fait un premier point sur mes compétences et trouvé une place d’assistante dans une entreprise de service à la personne. Cela m’a beaucoup apporté dans le rapport à l’autre, quels étaient les besoins des personnes? comment je pouvais leur apporter mon aide? Je me suis sentie utile, puis la société a fait faillite.

J’ai refait le point sur ma situation : mes enfants étaient grands, j’avais davantage de temps ; j’avais des connaissances autodidactes en informatique, un savoir-faire administratif et un savoir être appréciable dans les rapports humains. A 43 ans j’ai décidé de me lancer dans une formation de secrétaire assistante médico-sociale. 

Après avoir obtenu mon diplôme, j’ai occupé un poste de secrétaire médicale, pendant près de 10 ans, au sein d’un cabinet dans 3 spécialités différentes : cardiologie, endocrinologie et chirurgie maxillo-faciale.

Les tâches étaient variées et je jonglais entre les trois spécialités ce qui a développé mon sens d’adaptation et d’organisation.

Il y a quelques mois, j’ai pris un temps pour faire mon bilan pro, connaître mes attentes.

J’ai évolué professionnellement au gré des besoins de ma famille. Plus mes enfants prenaient leur envol et plus ma vie professionnelle avait de l’importance.

Je suis quelqu’un de positif, d’optimiste et je place beaucoup d’espoir dans l’être humain. 

La bienveillance est au cœur de mon dernier métier ce qui convenait à mon épanouissement. J’avais acquis de nouveaux savoir-faire mais quelque chose me manquait.

Je me suis aperçue que comme quand on aime une musique parce qu’elle nous parle ou qu’on s’y identifie, j’avais besoin que les valeurs de l’entreprise pour laquelle je travaillerai résonnent en moi.

Lors d’un stage en immersion à la Mission Locale de Wissembourg, les valeurs de partage et d’écoute bienveillante ont tout de suite vibré en moi.

C’est tout naturellement que j’ai postulé au poste de chargée d’accueil que j’occupe depuis fin février. Depuis je me sens plus équilibrée et en accord avec moi-même.

Mon parcours n’a rien d’exceptionnel mais il montre bien que rien n’est figé.

Tout est en mouvement même nous, chaque expérience bonne ou mauvaise nous pousse à nous remettre en question à faire un rééquilibrage et à tout moment on peut s’offrir la possibilité de s’ouvrir à de nouveaux horizons.

Portrait 20 #Onveutduvrai

Parce qu’une vie professionnelle n’est jamais un long fleuve tranquille, parce que nous évoluons et nous saisissons les opportunités.

Et parce que, surtout, il ne faut jamais perdre de vue son objectif, nous vous proposons de découvrir à travers plusieurs articles #Onveutduvrai, le parcours de quelques salariés de la Mission Locale.

Tout au long de votre lecture, vous retrouverez l’authenticité des témoignages de notre équipe. Vous prouver qu’il est possible de réaliser ses rêves avec de la volonté et de la persévérance quoi qu’il arrive fait partie de nos missions d’accompagnement.

Aujourd’hui c’est Rebecca, conseillère Contrat d'Engagement Jeunes à la Mission Locale Alsace du Nord, qui nous partage son parcours.

Issue d’une petite famille campagnarde de Lorraine, je suis allée au lycée général et ai obtenu un bac littéraire en 2013. Puis, je suis partie à la fac parce que selon mes parents c’était la suite logique des événements. Moi ? Ce que j’avais vraiment envie de faire ? Quel métier exercer ? Je n’en savais rien. J’aimais beaucoup le sport à l’époque (et toujours encore maintenant d’ailleurs) et voulais faire un métier qui bougeait tout en ayant du sens. Je voulais être militaire à 18 ans et m’étais rapprochée du CIRFA (Centre d’Information et de Recrutement des Forces Armées) à Metz. Cependant, mes parents m’ont encouragée à poursuivre dans la voie universitaire. Donc, j’ai fait 3 ans d’études de lettres, j’ai obtenu ma licence en 2016 mais j’avais de plus en plus de mal avec l’école : je voulais travailler ! J’avais entendu alors qu’on pouvait enseigner sans le concours, avec un Bac+3 uniquement : j’ai postulé directement au rectorat Nancy-Metz en juin 2016 et ai été retenue.

Est arrivée ensuite le moment tant attendu de la rentrée et ….toujours rien! Je voulais absolument être professeure. Pour travailler certes mais aussi parce que j’avais envie d’apporter quelque chose aux autres. 

J’ai décidé d’aller rencontrer tous les proviseurs des lycées dans le secteur que j’avais défini et d’appeler le DPE5 (la cellule du rectorat qui gère les professeurs contractuels en lettres) tous les jours. Mon obstination avait fini par payer : j’ai obtenu un poste le 06 septembre 2016 en temps plein dans l’ancien lycée dans lequel j’étais élève en 2013. Mes anciens profs sont devenus mes collègues, 4 classes étaient à ma charge (dont 2 qui passaient le bac de français à la fin de l’année). Gros challenge, n’est-ce-pas ? J’avais 21 ans.

Je devais tenir une posture, jouer un rôle qui parfois au fond de moi était pesant car je n’étais pas totalement naturelle. Cependant, j’ai adoré être enseignante : le contact avec les jeunes, les projets culturels, créer des supports, m’occuper de leur orientation etc. J’étais passionnée mais le système ne me correspondait pas vraiment. Contrainte de suivre un programme qui finalement se trouvait en décalage avec le niveau réel des jeunes, je me suis remise en question. Je ne me sentais pas libre, les valeurs véhiculées ne reflétaient pas celles que je voulais donner…6 années ont passé et je ne me sentais plus très bien dans mon métier. J’avais le sentiment qu’il me manquait quelque chose mais je ne savais pas quoi.

Et sur un coup de tête mûrement réfléchi je me suis dit : pourquoi ne pas entrer à l’armée ? Renouer avec mon envie première ! M’occuper de l’orientation du personnel militaire et donc aider les autres, être disciplinée, porteuse de valeurs, faire du sport au quotidien ! Changer de métier, cela me faisait peur au début. On laisse quelque chose derrière nous qui est connue pour l’inconnu. Mais quitte à tomber, rater, échouer…ce n’est pas grave finalement : c’est l’ensemble des échecs qui forge ! Il faut juste accepter de sortir de sa zone de confort et de possiblement échouer ! Je n’avais pas encore atteint l’âge limite. Super ! Fallait foncer ! Je me suis donc engagée à l’armée de l’air en tant que sous-officier car passionnée d’aviation. J’ai passé les tests en mai 2022 puis suis partie en formation fin août de la même année. Le 15 septembre 2022, j’ai été présentée au drapeau, je venais d’achever mon CAM (Certificat d’Aptitude Militaire) et ai reçu mes galons. Cette expérience humaine a été très enrichissante : la cohésion, l’esprit d’équipe, la capacité à se dépasser, apprendre à tirer (un défi quand on n’est pas forcément à l’aise avec les armes) etc. Je suis partie alors aux 4 coins de la France et ai été affectée quelques temps sur la base opérationnelle 123 Orléans/Bricy. J’y ai essentiellement effectué des tâches administratives dans la tour de contrôle de la base.

Au cours des mois, je ne me sentais toujours pas comblée. Quelque chose d’autre me manquait : ma famille. Restée en lorraine et moi à Orléans, j’étais coupée de tout le monde. Certes, j’aimais ce que je faisais mais à quel prix ? Que voulais-je réellement ? Ce manque ajouté à d’autres raisons personnelles m’ont fait quitter l’armée en juillet 2023.

Je n’ai pas eu besoin de beaucoup de réflexion pour savoir quel métier je voulais exercer dans le civil : mes motivations étaient restées intactes. Je voulais absolument travailler dans une mission locale en tant que conseillère en insertion professionnelle ! Ce choix finalement était le résultat de la combinaison des deux métiers : celui de prof. pour avoir travaillé avec les jeunes et m’être occupé de leur orientation et celui de militaire pour la discipline, la rigueur, l’aspect administratif (RH qui était ma spécialité). En juillet 2023, j’ai eu la chance d’intégrer l’équipe CEJ (Contrat Engagement Jeune) de la Mission Locale Alsace du Nord. Pour une fois dans ma vie, je peux dire que j’ai trouvé ma place professionnellement parlant. Je me lève le matin en sachant que je vais être utile. En tout cas, je n’ai plus cette petite voix intérieure qui me dit qu’il faut creuser encore plus loin ! Peut-être ai-je enfin trouvé ma voie ? Même lorsqu’on est bien quelque part, il faut rester curieux et ouvert sur le monde et une chose est certaine : il faut oser se remettre en question, faire un travail sur soi pour être bien avec soi et prendre les décisions qui semblent les plus pertinentes pour être au plus proche de ses valeurs.

Action solidaire : la maraude sociale

Le 14 décembre 2023, une petite équipe de six jeunes motivés : Victor, Romain, Yann, Ward, Antoine et Luna, accompagnés de Marie et Julien, animateurs de la FDMJC (Fédération Des Maisons des Jeunes et de la Culture) du pays de Wissembourg ainsi que de Rébecca, conseillère à la Mission Locale de Wissembourg, ont confectionné une cinquantaine de sandwichs dans le but de les distribuer aux sans-abris de la ville de Strasbourg.

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Cette journée riche en émotions s’est déroulée en plusieurs étapes : le matin, les sandwichs ont été réalisés avec ferveur par l’équipe, puis après un moment de partage et de convivialité lors du repas de midi, la fine équipe est montée dans le petit camion : direction Strasbourg ! Sur place, l’organisation s’est faite toute naturellement et la maraude a durée toute l’après-midi.

Jambon, beurre, mayonnaise, tomate, salade… : des ingrédients qui sont devenus banals pour nous mais tellement exceptionnels pour eux !

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#Duoday 2023

DuoDay 2023, pour célébrer la diversité professionnelle!

Le DuoDay, c’est une journée pendant laquelle une association, une collectivité ou une entreprise accueille une personne en situation de handicap avec un professionnel qui sera son “duo” pour la journée. L’objectif : découvrir un métier et dépasser les préjugés !

Le 23 novembre, la Mission Locale a ouvert ses portes pour accueillir Ginny lors du DuoDay, créant ainsi une journée d’échange et de partage d’expérience professionnelle.

Découvrez son récit captivant !

• Pourquoi avoir choisi de participer au Duoday ?

C’est la première année que je participe au Duoday. Pour commencer, je tiens à dire que je suis contente que ce type de dispositif existe. En effet, il est temps de dépasser les préjugés sur le handicap et de changer de regard. Participer au Duoday a été pour moi une occasion de découvrir un professionnel, de m’immerger dans le métier du Conseiller en insertion socio-professionnelle à la Mission Locale. C’est un pas de plus pour confirmer mon appétence à ce métier et peut-être, pour rencontrer de chouettes personnes et qui peut me permettre de belles opportunités.

• Pourquoi avoir choisi d’effectuer le Duoday à la Mission locale ?

J’ai pour projet de devenir Conseillère en insertion socio-professionnelle. Au cours de mon parcours personnel et professionnel, j’ai eu l’occasion de côtoyer un public divers : personnes-âgées, aidants familiaux, personnes en précarité financière, présentant une pathologie addictive, en situation de handicap, dépendantes, enfants en difficultés scolaires. Cependant, je n’avais aucune expérience auprès des jeunes, les 16-25 ans. Chaque public ayant ses spécificités, c’était une occasion pour moi
de poser un regard neuf sur celui-ci.

De plus, les Missions Locales constituent des débouchés majeurs en tant que conseiller en insertion, il me semblait naturel d’en apprendre davantage sur ces structures d’accompagnement.

• Comment s’est déroulé ton accueil et ta journée à la Mission locale ?

J’ai rencontré une conseillère quelques jours avant le Duoday, ce qui nous a permis de faire connaissance et d’échanger sur la journée à venir. Je trouve que c’est une bonne chose.
Ensuite, la journée du Duoday s’est très bien passée. La conseillère m’a accueillie à 8h30 autour d’une tasse de café et m’a fait visiter les locaux. Elle en a profité pour me présenter à ses collègues, qui ont chacun pris le temps de me sourire, de me dire bonjour et de me souhaiter une belle journée. L’atmosphère est sereine. Je me suis sentie bien accueillie et bien intégrée.

• Est-ce que cette journée a répondu à tes attentes ?

Lors de ma première rencontre avec la conseillère, j’avais précisé que je n’avais pas d’attentes figées quant à cette journée. Cette dernière représentait pour moi une expérience et un enrichissement, quel qu’en soit le déroulé.
Je peux dire que cette journée a complètement répondu à mes attentes dans le sens où j’ai pu assister à des missions diverses (réunion, entretien individuel, temps administratif et échanges). Ceci m’a permis d’en apprendre davantage sur la Mission Locale et son champ d’action. J’ai pu également
constater la polyvalence du conseiller. J’en suis très satisfaite !

• Que retiens tu de cette expérience ?

Je suis venue avec quelques appréhensions au sujet de l’accompagnement de ce public jeune.
Echanger avec la conseillère m’a permis de reconsidérer les choses et de m’ouvrir. C’est une excellente avancée.
De plus, j’ai apprécié découvrir la Mission Locale « dans ses coulisses ». J’ai ressenti de la bienveillance au sein de l’équipe et des professionnels investis dans leur métier et œuvrant en coopération pour l’insertion des jeunes. Cela fait plaisir à voir !

• Quelles sont les suites que tu envisages de faire ?

J’aimerais réaliser une immersion plus longue au sein de la Mission Locale, d’une semaine au minimum, afin d’appréhender davantage toutes les facettes de la structure. Un jour, ça reste très court. J’aimerais ensuite valider officiellement mon projet de reconversion et débuter rapidement la
formation de CISP.

• Penses-tu que le handicap soit un frein à l’emploi ?

Je ne parlerais pas de frein, restons positifs, mais d’un obstacle supplémentaire, c’est certain. Beaucoup d’aides existent aujourd’hui en faveur de l’inclusion des personnes en situation de handicap mais en pratique cela reste plus compliqué. Toutes les entreprises ne sont pas encore handi-accueillantes, un travail à l’échelle national reste à faire. Beaucoup de personnes ont encore des préjugés sur le handicap et en ont une vision très restreinte. Pour une majorité, handicap dit forcément compensations lourdes et onéreuses à mettre en place. Or, ce n’est absolument pas le cas ! Se trouver en situation de handicap impose, à un moment ou à un autre, de prendre du temps pour se recentrer sur soi, pour réfléchir à qui on est et ce qu’on veut dans notre vie. Cela nous apprend à nous connaître, à savoir prendre notre vie en main et surtout, à s’adapter. Et en ça, c’est une formidable richesse !
J’en profite d’ailleurs pour préciser que tout à chacun devrait prendre ce temps, pour réfléchir à ce
qu’il est et à ce à quoi il aspire. Je regrette qu’on ne nous enseigne pas davantage cette philosophie
tout au long de notre vie.

• Si tu as un message à faire passer, ce serait lequel ?

En un seul mot : la résilience.
En psychologie, la résilience désigne la capacité d’un individu à supporter psychiquement les épreuves de la vie : capacité qui lui permet de rebondir, de prendre un nouveau départ après un traumatisme.
Nous éprouvons tous des difficultés à un moment ou à un autre de notre existence, de quelques natures qu’elles soient, et ceci est inévitable. Mais nous pouvons faire de nos cicatrices de belles choses.
Nous avons le droit de nous accorder des moments de doutes, de désespoir et de larmes, mais tant
que nous sommes en vie, nous sommes chanceux et nous pouvons rebondir.
Chaque jour est la possibilité de débuter un nouveau chapitre, plus ensoleillé que celui de la veille.

La Mission Locale propose à chacun d’entre vous un conseiller référent qui vous conseille et vous accompagne dans vos démarches de recherche d’emploi

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