Jeux para-olympiques

Paralympiques : L'exploit en partage!

Ce jeudi 29 août 2024, 9 jeunes de la Mission Locale d’Alsace du Nord ont eu la chance de pouvoir se rendre à Paris afin d’assister aux épreuves de para-natation aux Jeux Paralympiques 2024.

Le Départ

Tous réunis au Parc des sports de Haguenau pour l’occasion, chacun en profite pour échanger sur les Paralympiques et la journée à venir : « Je n’ai pas d’attente particulière » nous dit A.P, « je ne savais pas ce qu’étaient les Paralympiques, c’est ma mère qui m’a expliqué qu’il s’agissait des Jeux Olympiques pour les athlètes atteints d’un handicap ». Avis partagé par les autres jeunes, « nous connaissons peu les Jeux Paralympiques », « j’en avais entendu parler mais sans jamais y avoir prêté vraiment attention ». Il en va de même pour les accompagnatrices comme Mme TIJOU « je n’ai pas d’attentes ni d’a priori, je pense juste qu’ils auront plus la hargne ! ». Laurette ajoute : « j’avais entendu parler des Paralympiques grâce à Béatrice Hess, athlète paralympique alsacienne qui avait remporté l’or il y a quelques années. ». Après une photo de groupe pour immortaliser le moment, voici venu le bus, direction Paris !

L’arrivée à Paris

Après 5 heures de route, nous voilà enfin arrivés à la Capitale, une première pour beaucoup.

Arrivés à destination (station Pyramide), nous devons prendre l’ascenseur pour sortir, comme élevés vers le ciel loin de l’obscur métro ; Avenue de l’Opéra, pris entre le Louvre à notre droite et l’Opéra Garnier à gauche, sans plus savoir où donner de la tête. Caroline s’avança et nous dit « Surprise ! Étant arrivés  plus tôt que prévu, il nous reste assez de temps avant les épreuves pour passer devant le Louvre et voir la flamme Olympique ! » Ni une, ni deux, nous nous rendîmes vers le Louvre, cour Napoléon admirer la pyramide en verre ainsi que la vasque olympique au Jardin des Tuileries. Après cette parenthèse suspendue dans le temps, direction la Défense où se trouve les épreuves de para-natation.

A nous les Jeux !

Enfin nous voilà ! Nous nous sommes installés dans les gradins de la Défense Aréna où nous pouvions voir les athlètes s’échauffer dans le bassin avant le début des   épreuves.

Il y a 14 courses au total, réparties en différentes catégories de S1 (handicaps les plus lourds) à S10 (handicaps les plus légers) selon le type de handicap.

Après le coup d’envoi de Béatrice Hess, venue juste pour l’occasion, la 1ère course commence le 400 mètres nage libre Hommes S9 pour laquelle concourt l’athlète français Ugo Didier. Les athlètes se mirent en position, coup de sifflet de l’arbitre et PARTEZ ! La course est lancée, malgré un début difficile pour Ugo il se reprend en main sous les cris de la foule de supporters français, à ne plus savoir si c’était sa prestation vers qui nos cris se portaient ou bien nous qui le portions avec nos encouragements lui permettant à quelques mètres de la fin de passer devant et décrocher la médaille d’or sous une foule en liesse devant sa victoire !

S’enchaîne ensuite le 400 mètres nage libre femmes avec Agathe Pauli, non moins déméritante, malgré un bon début elle ne parviendra pas à se classer sur le podium. Puis c’est au tour du 100 mètres dos S2 avec le brésilien Gabriel Dos Santos, véritable star décrochant lui aussi la médaille d’or sous des applaudissements plus que mérités !

Au revoir Paname

Après les 14 courses et la remise des prix qui aura au     moins entendu une Marseillaise d’anthologie, nous avons quitté l’Aréna afin de prendre le repas du soir. L’occasion pour nous de partager nos avis sur la journée :

« Je ne m’attendais pas à une telle ferveur et communion dans le stade durant les épreuves » sentiment partagé par  tous. « Je suis impressionné, quand je vois ce qu’ils sont capables de faire, le travail et le dépassement de soi que ça demande, chapeau ! ».

Pour conclure, je ne pense pas que la raison pour laquelle leurs performances nous parlent autant soit uniquement due au fait du dépassement physique et mental des athlètes en raison de leur handicap, mais justement car ils ne font pas de leur handicap un facteur déterminant. Ils pratiquent le sport pour se dépasser eux-mêmes, indépendamment de leurs conditions ou de ce qu’ils auraient en moins. C’est en ça que leurs performances résonnent pour des jeunes comme nous issus de la Mission Locale, car peu importe les  «erreurs» de parcours ou notre   milieu social, ils nous inspirent à ne pas en faire une fatalité  mais au contraire, les dépasser.

Et c’est sur cette note que cette journée s’achève. J’aimerais remercier tout particulièrement Caroline Lignon, Laurette Ohlmann, Clara Kost et Coralie Tijou pour avoir fait  en sorte que tout se passe bien ainsi que la Mission Locale   d’Alsace du Nord et la Mairie de Haguenau pour avoir organisé et nous avoir permis cette journée exceptionnelle, merci à vous !

Article rédigé par CABUK Jiyan

#ToDoList Printemps 2024

Motivation au top, moral au zénith : Ma to-do liste printemps me donne le peps !

Joyeux Anniversaire au CEJ "Contrat d'Engagement Jeune"

Depuis le 1er mars 2022 nous accueillons le dispositif Contrat engagement jeunes (CEJ) permettant aux 16-25 ans d’être suivi dans la recherche d’emploi et de définir un projet professionnel.

Le CEJ, c’est pour qui ?

– pour les jeunes entre 16 et 25 ans (29 ans pour les personnes avec une reconnaissance travailleur handicapé)
– ni en emploi (CDI ou CDD de longue durée), ni en formation et ni en étude.
– qui rencontrent des difficultés financières ou matérielles
– qui n’ont pas de projet professionnel défini et ont des difficultés pour trouver un emploi
– prêts à s’engager  

Quels bénéfices?

– Un accompagnement personnalisé et individuel avec un conseiller référent.                                                                                                                      
– Un programme intensif de 15/20 heures par semaine composée de différentes activités (ateliers collectifs, démarches personnelles, recherche de stage, d’emploi, de formation, etc)
– Une allocation mensuelle en fonction de l’âge, des ressources et du respect des engagements. 

Pour y faire quoi?

– Des ateliers collectifs avec d’autres jeunes sur diverses thématiques (logement, emploi, loisirs sport culture, orientation, etc)
– Des stages en entreprise pour découvrir des métiers ou confirmer le projet
– Des formations pour accéder à un métier 

Pourquoi s’inscrire en CEJ ?

– Définir ou confirmer un projet professionnel durable et stable
– Mettre en valeur les connaissancescompétencestalents et gagner en confiance
– Découvrir le monde professionnel, ses codes et son fonctionnement
– Construire un réseau professionnel pour accentuer les chances d’accéder à un emploi durable.
– Rencontrer et échanger avec des jeunes qui rencontrent les mêmes difficultés et faire de nouvelles connaissances.

Engagez-vous et trouvez votre voie avec le CEJ,
contactez la Mission Locale !

ATELIERS

Des ateliers sont mis en place à la Mission locale.

Ils concernent différentes thématiques: le logement, la vie quotidienne, la santé, le sport, le théâtre, etc.

Vous allez forcément être intéressé.e par l’un de ces ateliers!

Le but est que vous trouviez par vous-même la solution qui vous corresponde, grâce à des outils pratiques et ludiques réutilisables à tout moment au quotidien.

N’hésitez plus, parlez-en à votre conseiller et inscrivez-vous.!

 

EMPLOI

✅ Retrouvez toutes nos offres dans notre rubrique Offres d’emploi

✅ Des job dating seront organisés par la Mission Locale. Renseignez-vous auprès de votre conseiller.e!

✅ Parce que le Gouvernement a fait de vous une priorité. Pour faciliter l’entrée dans la vie professionnelle, des aides à l’embauche des jeunes sont proposées aux entreprises !
Demandez à votre conseiller.e de vous les présenter pour en parler à votre futur employeur :  https://www.1jeune1solution.gouv.fr/

SERVICE CIVIQUE / VOLONTARIAT

✅ Si vous souhaitez vous sentir utile, le service civique reste un atout majeur pour votre investissement.

Les recrutements par contrat de Service Civique sont toujours en cours

https://www.service-civique.gouv.fr/

 

APPRENTISSAGE

✅ Vous cherchez un contrat d’apprentissage ? Les offres sont publiées sur le site de référence de la Région Grand Est 

Déjà plus de 100 offres référencées!

✅ C’est le moment de postuler! Des job dating “alternance” vous permettront de rencontrer directement les employeurs!

ORIENTATION

✅Des journées portes ouvertes sont en cours dans tous les établissements de formation du secteur. Profitez de la présentation des formations et des rencontres avec les enseignants et les élèves pour vous renseigner sur votre futur établissement.

https://agenda.orientest.fr/#/tempsfort/7090/jpograndest

✅ Des conférences en ligne sont organisées pour vous présenter les métiers (transport/logistique, informatique, médico/social, etc).Prenez contact avec votre conseiller pour vous inscrire en ligne!

FORMATION

✅ Vous avez besoin d’évaluer, et de développer vos compétences numériques ? Vous avez besoin d’évaluer vos connaissances scolaires pour l’entrée en apprentissage ou en formation? Votre conseiller.ère peut vous proposer des outils en ligne!

✅ Vous êtes prêt.e à apprendre pour augmenter vos connaissances et vous qualifier ? De nombreuses formations sont proposées par la Région Grand Est. Prenez contact avec votre conseiller.e

✅ Vous souhaitez intégrer une formation? Des forums auront lieu pour vous permettre de prendre connaissance des offres de formation et des modalités d’intégration.

Voyages humanitaires : s’engager pour se trouver

En cette journée dédiée aux femmes et à leurs droits, on vous présente le récit d’Anaïs, jeune suivie à la Mission Locale qui a décider de se nourrir d’aventures pour découvrir le monde, y apporter sa touche, et en ressortir grandie.

« La différence entre un rêve et un projet, c’est une date » – Walt Disney

Ma vie a été parsemée d’obstacles…. Plusieurs souffrances et événements tragiques me sont propres (abandon de celle qui m’a mis au monde à l’âge de 2 ans, décès du père à 13 ans, placement en famille d’accueil de 15 à 18 ans…) L’ensemble de ces expériences de vie font de MOI la femme que je suis aujourd’hui…

Tous ces manques accumulés au fil des années ont suscité une envie de partir à la découverte du monde, voir d’autres horizons, d’autres cultures.

J’ai eu une sorte d’appel, un besoin de me confronter à la pauvreté pour la seule intention de délaisser mes difficultés.

En 2019, je décide de partir pendant 3 mois, SEULE au Népal (par le biais d’une association). Je ne connaissais personne s’être engagé dans ce type d’aventure. Je suis partie en avion pour la première fois un an plus tôt en Europe, à l’âge de 20 ans, pour prendre conscience de l’importance d’un voyage en avion, tout en me confrontant à mes angoisses et en tentant de les surmonter (valises, sécurité, embarquement, mal des transports…).

Lors de ce voyage humanitaire, j’ai travaillé dans une école maternelle (3-6 ans).

Je me suis adaptée aux us et aux coutumes du pays (les femmes doivent avoir les épaules jusqu’aux genoux couverts).

J’avais alors 21 ans…

J’ai pu réaliser un autre séjour humanitaire au Kenya d’une durée d’un mois en 2023, toujours à mes frais, car aucune aide financière ne m’a été octroyée et ce, malgré plusieurs sollicitations auprès de diverses institutions locales et régionales.

J’avais 25 ans…

Ces voyages m’ont permis de sortir de ma zone de confort tant physiquement, émotionnellement, que mentalement et de réaliser la chance que nous avons en Europe. Dormir sur quelques centimètres de matelas dans un abri sous une moustiquaire avec des bestioles (lézards, araignées, cafards…), me laver dès que cela était possible, avec des seaux d’eau parfois entre la pluie, le vent et l’orage.

J’ai pris le nécessaire pour partir, quelques vêtements étaient suffisants ; laver les vêtements à la main ; être déconnectée du monde (peu ou pas d’Internet).

J’ai pu voir des enfants fouiller dans les poubelles ou quémander pour se nourrir, des adultes dormant sur des vélos ou à même le sol. J’ai pu observer des enfants jouer avec ce qu’ils trouvent (cailloux, bâtons, crotte de chèvre…). J’étais admirative de leur bonheur, de leur sérénité. Ils transpiraient la Vie, la Joie. Pour moi, c’est une belle reconnaissance pour nous les Européens qui sommes dans le superflu et le virtuel. J’ai vu des enfants se faire taper avec des bâtons, car ils étaient dissipés en classe ; dormir à 13 sur un paillasson de 2×2 mètres, avoir des vêtements usagés, troués, n’ayant peu d’hygiène, tenant des crayons de papier usés, mordus et souvent de 2 cm de haut.

Dans les 2 pays que j’ai pu visiter, il n’y a pas de problème de genre entre les garçons et les filles : tous ont les cheveux rasés, mettent des vêtements/chaussures de filles et inversement.

Notre société occidentale inflige les codes sociaux. Il n’est pas rare de voir un garçon habillé de rose en Asie comme en Afrique. Finalement, ce sont eux les plus heureux à se contenter du peu qu’ils ont. Ces enfants sont si souriants, demandent simplement de l’affection, en se singularisant avec eux.

Ces voyages m’ont transformée. Je souhaite que tous les individus en quête d’humanité vivent une expérience telle que la mienne. Ce type d’aventure nous marque et nous démarque à Vie.

 

Il était important de respecter l’hygiène alimentaire : prendre de l’eau en bouteille ou filtrée, ne pas manger des aliments frits ne sachant pas quand l’huile a été changer et manger plutôt des aliments cuits, éviter les produits animaliers exposés sous 40° à l’extérieur, sans chaîne de froid, ne pas consommer des produits laitiers dans le seul but de se protéger d’éventuelles bactéries liées à l’alimentation. Mon anglais scolaire a été mon principal outil de communication.

Mes retours en France ont été difficile face au manque de respect des individus, des incessantes protestation pour tout et rien. Aujourd’hui, j’ai appris à me contenter de peu. Je me satisfais de l’essentiel. Les choses les plus simples font ma plus grande fierté. ♥

Travaillant aujourd’hui dans le secteur social en tant que TISF, (Technicienne d’Intervention Sociale et Familiale) répond à une vocation. Aider l’autre dans son quotidien correspond à une de mes principales valeurs. J’ai trouvé le secret du Bonheur, c’est de faire ce que j’aime.

Ma vie est remplie de projets à long terme que j’espère pouvoir réaliser, des projets qui me tiennent à cœur et qui ont un pouvoir de faire changer les choses. Aujourd’hui, je peux dire que je suis fière de la personne que je suis, malgré les difficultés quotidiennes. Il suffit parfois de croire en SOI.

Paul Émile VICTOR disait « la seule chose qu’on est sûr de ne pas réussir, c’est celle que l’on ne tente pas » et je suis heureuse d’avoir tenté.

Anaïs PAUL

Portrait 20 #Onveutduvrai

Parce qu’une vie professionnelle n’est jamais un long fleuve tranquille, parce que nous évoluons et nous saisissons les opportunités.

Et parce que, surtout, il ne faut jamais perdre de vue son objectif, nous vous proposons de découvrir à travers plusieurs articles #Onveutduvrai, le parcours de quelques salariés de la Mission Locale.

Tout au long de votre lecture, vous retrouverez l’authenticité des témoignages de notre équipe. Vous prouver qu’il est possible de réaliser ses rêves avec de la volonté et de la persévérance quoi qu’il arrive fait partie de nos missions d’accompagnement.

Aujourd’hui c’est Rebecca, conseillère Contrat d'Engagement Jeunes à la Mission Locale Alsace du Nord, qui nous partage son parcours.

Issue d’une petite famille campagnarde de Lorraine, je suis allée au lycée général et ai obtenu un bac littéraire en 2013. Puis, je suis partie à la fac parce que selon mes parents c’était la suite logique des événements. Moi ? Ce que j’avais vraiment envie de faire ? Quel métier exercer ? Je n’en savais rien. J’aimais beaucoup le sport à l’époque (et toujours encore maintenant d’ailleurs) et voulais faire un métier qui bougeait tout en ayant du sens. Je voulais être militaire à 18 ans et m’étais rapprochée du CIRFA (Centre d’Information et de Recrutement des Forces Armées) à Metz. Cependant, mes parents m’ont encouragée à poursuivre dans la voie universitaire. Donc, j’ai fait 3 ans d’études de lettres, j’ai obtenu ma licence en 2016 mais j’avais de plus en plus de mal avec l’école : je voulais travailler ! J’avais entendu alors qu’on pouvait enseigner sans le concours, avec un Bac+3 uniquement : j’ai postulé directement au rectorat Nancy-Metz en juin 2016 et ai été retenue.

Est arrivée ensuite le moment tant attendu de la rentrée et ….toujours rien! Je voulais absolument être professeure. Pour travailler certes mais aussi parce que j’avais envie d’apporter quelque chose aux autres. 

J’ai décidé d’aller rencontrer tous les proviseurs des lycées dans le secteur que j’avais défini et d’appeler le DPE5 (la cellule du rectorat qui gère les professeurs contractuels en lettres) tous les jours. Mon obstination avait fini par payer : j’ai obtenu un poste le 06 septembre 2016 en temps plein dans l’ancien lycée dans lequel j’étais élève en 2013. Mes anciens profs sont devenus mes collègues, 4 classes étaient à ma charge (dont 2 qui passaient le bac de français à la fin de l’année). Gros challenge, n’est-ce-pas ? J’avais 21 ans.

Je devais tenir une posture, jouer un rôle qui parfois au fond de moi était pesant car je n’étais pas totalement naturelle. Cependant, j’ai adoré être enseignante : le contact avec les jeunes, les projets culturels, créer des supports, m’occuper de leur orientation etc. J’étais passionnée mais le système ne me correspondait pas vraiment. Contrainte de suivre un programme qui finalement se trouvait en décalage avec le niveau réel des jeunes, je me suis remise en question. Je ne me sentais pas libre, les valeurs véhiculées ne reflétaient pas celles que je voulais donner…6 années ont passé et je ne me sentais plus très bien dans mon métier. J’avais le sentiment qu’il me manquait quelque chose mais je ne savais pas quoi.

Et sur un coup de tête mûrement réfléchi je me suis dit : pourquoi ne pas entrer à l’armée ? Renouer avec mon envie première ! M’occuper de l’orientation du personnel militaire et donc aider les autres, être disciplinée, porteuse de valeurs, faire du sport au quotidien ! Changer de métier, cela me faisait peur au début. On laisse quelque chose derrière nous qui est connue pour l’inconnu. Mais quitte à tomber, rater, échouer…ce n’est pas grave finalement : c’est l’ensemble des échecs qui forge ! Il faut juste accepter de sortir de sa zone de confort et de possiblement échouer ! Je n’avais pas encore atteint l’âge limite. Super ! Fallait foncer ! Je me suis donc engagée à l’armée de l’air en tant que sous-officier car passionnée d’aviation. J’ai passé les tests en mai 2022 puis suis partie en formation fin août de la même année. Le 15 septembre 2022, j’ai été présentée au drapeau, je venais d’achever mon CAM (Certificat d’Aptitude Militaire) et ai reçu mes galons. Cette expérience humaine a été très enrichissante : la cohésion, l’esprit d’équipe, la capacité à se dépasser, apprendre à tirer (un défi quand on n’est pas forcément à l’aise avec les armes) etc. Je suis partie alors aux 4 coins de la France et ai été affectée quelques temps sur la base opérationnelle 123 Orléans/Bricy. J’y ai essentiellement effectué des tâches administratives dans la tour de contrôle de la base.

Au cours des mois, je ne me sentais toujours pas comblée. Quelque chose d’autre me manquait : ma famille. Restée en lorraine et moi à Orléans, j’étais coupée de tout le monde. Certes, j’aimais ce que je faisais mais à quel prix ? Que voulais-je réellement ? Ce manque ajouté à d’autres raisons personnelles m’ont fait quitter l’armée en juillet 2023.

Je n’ai pas eu besoin de beaucoup de réflexion pour savoir quel métier je voulais exercer dans le civil : mes motivations étaient restées intactes. Je voulais absolument travailler dans une mission locale en tant que conseillère en insertion professionnelle ! Ce choix finalement était le résultat de la combinaison des deux métiers : celui de prof. pour avoir travaillé avec les jeunes et m’être occupé de leur orientation et celui de militaire pour la discipline, la rigueur, l’aspect administratif (RH qui était ma spécialité). En juillet 2023, j’ai eu la chance d’intégrer l’équipe CEJ (Contrat Engagement Jeune) de la Mission Locale Alsace du Nord. Pour une fois dans ma vie, je peux dire que j’ai trouvé ma place professionnellement parlant. Je me lève le matin en sachant que je vais être utile. En tout cas, je n’ai plus cette petite voix intérieure qui me dit qu’il faut creuser encore plus loin ! Peut-être ai-je enfin trouvé ma voie ? Même lorsqu’on est bien quelque part, il faut rester curieux et ouvert sur le monde et une chose est certaine : il faut oser se remettre en question, faire un travail sur soi pour être bien avec soi et prendre les décisions qui semblent les plus pertinentes pour être au plus proche de ses valeurs.

La Mission Locale propose à chacun d’entre vous un conseiller référent qui vous conseille et vous accompagne dans vos démarches de recherche d’emploi

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